Il y a juste trois semaines, le Centre Nari Jibon de Dhaka, au Bangladesh, recevait l’une des cinq premières bourses Rising Voices. Les bourses, qui offrent de petites sommes d’argent à des groupes ou des individus qui donnent accès aux médias en ligne à des communautés qui ne sont pas représentées sur Internet, aidera Nari Jibon a intégrer les blogs dans ses cours de Bangladais, d’anglais et d’informatique. Nari Jibon a été fondé à Dhaka par Kathryn Ward , professeur de sociologie, en 2005. Le projet offre des cours d’alphabétisation et des formations d’apprenties à de jeunes femmes bangladaise pour qu’elles puissent être indépendantes et trouver un emploi dans des secteurs autres que les travaux domestiques et l’industrie de la confection.
Déjà, les jeunes femmes de Nari Jibon utilisent les outils des médias en ligne pour chroniquer leur monde. Elles ont ouvert deux blogs : en anglais, Bangladesh from our View [En] et en bangladais, Our Stories (nos histoires). Vous y trouverez un billet sur le cinéma bangladais, un reportage sur la vie d’un chauffeur de rickshaw, et tout récemment, l’histoire d’une jeune fille de la classe moyenne qui est aujourd’hui prostituée.
Comprendre, encourager et rester impliqué
Laissez-moi être honnête. Vous ne pouvez pas visiter ces blogs en vous attendant au niveau de qualité du New Yorker or d’autres publications de haut vol. Il ne s’agit pas ici de consommation de médias, mais de communication directe.
Pourquoi devrions-nous nous y intéresser? Pourquoi devrions-nous investir du temps pour en savoir plus sur leurs vies, pour les comparer à la nôtre, pour entamer un dialogue ?
Je peux seulement répondre par une autre question : pourquoi devrions-nous nous intéresser à qui que ce soit ?Pourquoi communiquons-nous avec quelqu’un ? Pourquoi suivons-nous l’actualité des célébrités et de nos voisins ? Pourquoi ne pourrions-nous pas choisir d’inclure ces jeunes femmes de Dhaka dans le cercle de nos voisins ?
Comprendre le Bangladesh
A Global Voices, nous faisons un travail conséquent en construisant des ponts entre des communautés de blogueurs qui se forment autour d’une région commune, d’une langue, ou même d’une opinion politique. Mais nous n’offrons pas toujours les informations et le contexte nécessaire pour qu’un étranger puisse comprendre ces conversations en ligne et y prendre part. C’est le but du podcast que nous mettons en ligne, pour raconter l’histoire du Bangladesh, de sa conquête de l’indépendance, des transformations que la vie des femmes a connu durant les dernières décades et pourquoi les blogs peuvent jouer un rôle concret pour que les femmes du Bangladesh puissent s’exprimer avec leurs propres mots. Ce podcast nous permet aussi de découvrir enfin les voix des blogueurs qui nous informent sur le Bangladesh ici, à Global Voices. Les voici :
- Rezwan Islam, contributeur de Global Voices pour le Bangladesh
- Ahmad Tariq Karim, ancien ambassadeur du Bangladesh aux Etats-Unis
- Shafiur Rahman, documentariste, auteur de Bostribolikara et blogueur (Imperfect World [En]
- Ferdouse Oneza, blogueur sur Adhunika
- Kathryn Ward, fondatrice de Nari Jibon
Pour plus d’informations :
- Photos des étudiantes de Nari Jibon
- Photos du cyber-café de Nari Jibon
- Billet de Rezwan [En] sur le projet de Nari Jibon
- Rezwan à propos du concert pour le Bangladesh
- Liens vers documentation sur le Bangladesh, compilés par Shafiur Rahman
- Extrait (5 minutes)du documentaire de Shafiur Rahman, « Bostrobalikara: les couturières du Bangladesh »
- Compte-rendu de la première réunion de blogueurs du Bangladesh, en février 2006 [En]
- “Eve teasing” on Wikipedia
- “Où les femmes ont-elles le plus de liberté, à l'Ouest ou à l'Est?”[En] par Ferdouse Oneza sur le blog Adhunika
- Video du programme de formation des femmes aux nouvelles technologies d'Adhunika
Podcast: Présentation du projet Nari Jibo: Cacher le player | Ecouter dans un pop-up | Télécharger
Podcast: Play in new window | Download
1 commentaire
Thank you for this translation Claire!! I only wish that audio was as easy to translate as text.