Le Président de la Guinée-Bissau , Joao Bernardo Vieira a été assassiné ce matin lundi 2 mars aux premières heures de la matinée, apparemment lors d'une attaque menée par des soldats en rébellion tandis qu'il s'enfuyait de sa résidence. Le meurtre a eu lieu quelques heures après que son rival de longue date, le chef de l'état-major de l'armée, le général Batista Tagme, ait trouvé la mort lors de l'explosion d'une bombe, tard dans la soirée de dimanche. Les mobiles de cet assassinat sont encore inconnus, mais il fait à nouveau craindre une période d'instabilité dans la jeune république d'Afrique de l'ouest.
António Aly Silva [en portugais, comme tous les blogs cités] a couvert ces événement au fur et à mesure qu'ils se déroulaient. Dans son dernier billet mis en ligne , il annonce qu'un deuil national de sept jours aura lieu pour le président assassiné, ainsi que deux cérémonies funèbres. Il s'engage à publier des photos des funérailles, prévues demain :
Cette information a poussé Jorge Rosmaninho, qui avait abandonné son blog Africanidades l'an dernier, à le réactiver. Il publie la photo ci-dessous et s'interroge :
Quem mataria quem, primeiro? Afinal morreram os dois.
Qui aurait tué l'autre le premier ? Au final, ils sont morts tous les deux.
Le journaliste Luis Castro donne des informations de contexte sur les relations entre les deux hommes :
Conheço muito bem a realidade da Guiné-Bissau e os seus jogos de poder. Acompanhei a guerra civil de 1998/1999, eleições, golpes de Estado, estive preso, fui interrogado de arma apontada à cabeça, fui sentenciado de morte e tive de fugir resgatado pelos fuzileiros portugueses. O que aconteceu ontem e hoje não foi novidade para mim. De resto, há muito que o esperava. O confronto entre o Presidente Nino Vieira e o chefe de Estado maior, não é de agora. Recordo que Tagma Na Waie era infértil devido aos choques eléctricos a que foi sujeito nos testículos (disse-me em entrevista ) pelos homens de Nino e combateu-o ferozmente durante a guerra. Mais tarde, apesar de o ter ajudado a regressar à Guiné e ao poder, Tagma voltou a afastar-se de Nino. Tudo se agravou ainda mais quando o Presidente tentou que o programa do governo de Carlos Gomes Júnior fosse chumbado. O chefe de Estado maior pôs-se ao lado do PM, dizendo que o governo fora eleito e, como tal, deveria governar. Era previsível que um deles iria morrer. Era Nino ou Tgama. Morerarm os dois.
Solidarité
Les blogueurs lusophones et des anciennes colonies portugaises déplorent cet événement et envoient des messages de solidarité au peuple de Guinée-Bissau: Du Cap Vert, João Dono écrit :
Espero que, a semelhança do que aconteceu em Angola, a paz passa a reinar em na Guiné-Bissau. O homem com história de Nino Vieira só poderia ter este fim. Ele escolheu este caminho, um caminho que muito fez sofrer os nossos irmãos. Vamos acompanhar as horas e os minutos de angústia na Guiné-Bissau.
J'espère que, comme en Angola, la paix règnera en Guinée-Bissau. Un homme avec une histoire telle que celle de Nino Vieira ne pouvait que faire cette fin. Il avait choisi ce chemin, un chemin qui a conduit nos frères à beaucoup de souffrances. Nous suivrons les heures et les minutes des troubles en Guinée-Bissau.
Egalement depuis le Cap Vert, Cesar Schofield Cardoso écrit :
Passando à revista às minhas tropas dei por falta de…tolerância na Guiné-Bissau. Os demónios voltam a ensombrar este país, irmão de armas, que ainda não aprendeu a largar as armas. Terão matado Nino Vieira, em retalhação ao assassinato do Chefe do Estado Maior. Tempo de ódio na Guiné.
En inspectant mes troupes, j'ai remarqué que…la tolérance manque à la Guinée-Bissau. Les démons obscurcissent à nouveau ce pays, nos frères sont en armes, et n'ont pas encore appris à laisser tomber les armes. Ils ont tué Vieira en représailles de l'assassinat du chef de l'armée. Temps de haine en Guinée.
Du Mozambique, Manuel de Araújo écrit :
Muitas razoes para ajudarmos Guine-Bissau a encontrar o caminho da paz e da reconciliacao nacional. Onde andam os nossos pacificadores mor? Onde anda a CPLP? Onde anda a Uniao Africana? (…) Nao podem ajudar os nossos irmaos a respirar o ar puro da reconciliacao nacional?
Nous avons de nombreuses raisons d'aider la Guinée-Bissau à trouver le chemin de la paix et de la réconciliation nationale. Où sont nos principaux émissaires de la paix ? Où est la [Communauté des Pays de Langue Portugaise ] la CPLP ? Où est l'Union Africaine ? (…) Ne peuvent-ils donc pas aider nos frères à respirer l'air pur de la réconciliation nationale ?
D'Angola, Eugénio Costa Almeida ajoute :
Que a morte dos supostos arqui-inimigos sirva para a Sociedade Bissau-guineense criar uma Comissão de Verdade e Reconciliação e afastem dos espíritos as vinganças e façam da Guiné-Bissau um País enorme e próspero.
Espérons que la mort de ces deux ennemis de toujours aidera le peuple de Guinée-Bissau à créer la commission de vérité et réconciliation qui mettra un terme à l'esprit de vengeance et fera de la Guinée Bissau un pays très grand et prospère.
La Guinée-Bissau compte 1,6 million d'habitant et depuis son indépendance en 1974 le pays a enduré des années d'instabilité. Plus récemment, le pays a été identifié comme une étape dans le trafic de cocaïne depuis l'Amérique latine jusqu'à l'Europe.
1 commentaire
vraiment j suis choquer par les imagines après l’assassinat du président Nino j’ai même les larmes aux yeux en les regardant et je pense qu’on devrait pas les publier sur internet comme ça par respect pour sa famille et pour son peuple .En outre je pense que un pays aussi petit que la Guinée Bissau devrait s’unir pour aller de l’avant au lieu de s’entretuer