Caraïbes : A propos de la liberté de la presse

Le  3 mai le monde célébrait la Journée mondiale de la liberté de la presse - proclamée par l'Assemblée générale des Natons unies pour renforcer la prise de conscience de l'importance de la liberté de la presse. De nombreux blogueurs des Caraibes ont souligné l'importance de l'événement dans leurs billets…

 Signifyin’ Guyana (en anglais, comme tous les blogs cités) a essayé de lancer un appel à l'action:

Pour au moins un jour (aujourd'hui) beaucoup de gens espèrent que le regard du monde va se focaliser sur les endroits où les travailleurs des médias – y compris des blogueurs – ont été emprisonnés, voire tués pour avoir dénoncé des injustices.

Elle a continué en citant des pays qui violent la liberté d'expression et mettent des “journalistes en danger”, et d'ajouter :

A un moindre degré de violence, mais certainement de manière aussi significative en matière de restrictions de la liberté d'expression, c'est ce qui se passe actuellemnt en Guyana. Ce que je vois en Guyana est une situation moins apparente de restriction de la liberté de la presse.  
On peut naturellement montrer du doigt le Président Jagdeo comme un grand violateur de la liberté de la presse. Ses menaces contre la presse qui ose critiquer le gouvenement de la Guyana sont bien connues…mais bien plus que les actions du Président il y a certaines mesures des patrons de médias qui sont plus restrictives de la liberté de presse en Guyana.   

Le billet critique aussi certains comportements irresponsables des journalistes : 

Voici ce que je propose que nous fassions pour soutenir vraiment ces travailleurs des médias (et en Guyana aussi) dont les libertés sont étouffées par des pouvoirs absolus à travers le monde. Ne lisez pas et n'achetez pas les Kaieteur News et The Guyana Times–et pendant que nous y sommes ajoutez Guyana Chronicle aussi pour au moins une semaine. Au contraire connectons-nous ici pour joindre [nos] voix aux appels à l'action.

Plus au Nord de l'archipel, les blogueurs cubains Uncommon Sense et Along the Malecon remarquent l'ironie de cette célébration à la lumière de l'arrestation de deux dissidents à l'Est de Cuba :

Les autorités cubaines ont arrêté mercredi Rolando Rodríguez Lobaina et son frère Néstor, dirigeants du Mouvement de la jeunesse cubaine pour la démocratie à Baracoa…qui a pour but d'aider les prisonniers cubains à recouvrer la liberté.

Même si Uncommon Sense a publié une mise à jour confirmant de “la libération des frères Rodríguez ce weekend”, Along the Malecon poursuit :

Les défenseurs de la liberté de la presse disent qu'on n'a pas besoin d'avoir fait des études spécialisées pour exercer le métier de journaliste. Ce qui est sûr, c'est qu'un nombre disproportionné de journalistes sont en prison à Cuba. Il y avait 125 journalistes en prison dans le monde en 2008, selon le Comité pour la protection des journalistes, ou CPJ. En gros 20 pour cent d'entre eux sont des Cubains. Le CPJ révèle aussi, dans ce rapport daté du 30 avril, que Cuba est un des dix pays au monde qui oppriment le plus les blogueurs.

Antilles, le site web du magazine Caribbean Review of Books, soutient l'initiative de l'association internationale des écrivains PEN de lancer une campagne pour la Liberté d'écrire dans les Amériques, qui “vise à souligner la persécution des écrivains et des journalistes et la question de l'impunité dans la région, à offrir un soutien direct aux collègues en difficulté et de créer une prise de conscience des tendances à la répression et de la censure menaçant les droits des écrivains”:

Dans les Caraibes, comme partout ailleurs, nous demandons que nos écrivains – non seulement seulement les journalistes, mais aussi les romanciers, les poètes, les dramaturges, les historiens, les critiques – posent les questions désagréables, révèlent des affaires inconfortables et nous poussent à regarder des faits cruciaux que nos politiciens auraient plutôt préféré que nous ignorions.  

Enfin, à Trinidad-et-Tobago, Media Watch a publié un communiqué de la Media Association of Trinidad and Tobago (Association des médias de Trinidad-et-Tobago), tandis que The Secret Blog of Patrick “Patos” Manning, qui vise à représenter les médias du pays muselés par le Premier ministre, publie un extrait d'un billet ironique de sa dernière livraison sur Twitter :

Journalistes de T&T, en fêtant la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai, j'espère que vous allez vous rappeler comment vous vous la coulez douce par ici.

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