République du Congo : Après l'explosion du dépôt de munitions, colère et solidarité

Cet article est paru sur la version en anglais de Global Voices le 5 mars 2012 

Au lendemain de l'explosion, le 4 mars 2012, d'un dépôt de munitions à  Mpila, près de Brazzaville, le temps est venu de tenter de faire un bilan du nombre de victimes. Des bilans provisoires récents faisaient état de 150  à 200 victimes et de  1 500 blessés. Le choc initial et la confusion ont maintenant cédé la place à la colère, et à un sentiment de solidarité.

Sur Digital Congo, dans  une revue de presse d'articles consacrés aux explosions, on trouve un extrait d'un article paru sur le journal Le Phare, qui avait fait  un compte-rendu détaillé de la catastrophe :

D’après les responsables congolais, les explosions ont été provoquées par un incendie dans le dépôt de munitions de la caserne du régiment blindé du quartier Mpila situé au bord du fleuve Congo. Des habitants sont encore prisonniers dans leurs maisons. Ils disent que tout le quartier Mpila a été détruit, a précisé Betu Bangana [Chef du protocole de la présidence congolaise]. Il y aurait plusieurs centaines de blessés

Une vidéo mise en ligne sur Youtube par Lebeization illustre l'impact ravageur d'une des explosions :

La photo suivante, partagé par Congo Futur Espoir dans son album sur Facebook, donne des indications sur le type de munitions qui étaient stockées à Mpila :

Une photo du type de munitions qui aurait été stocké dans le dépôt de Mpila – Page Facebook de Congo Espoir Futur (reproduite avec l'autorisation de l'administrateur)

La présence de telles munitions dans le centre d'une ville a provoqué la colère de la population.

Ghislain Nardello demande dans un commentaire sur Facebook :

Pourquoi l'armement de notre force armée peut etre gardée au coeur de la Capitale (Brazaville)? Car ceci allait etre utilisé que pour la defense de notre nation contre les autres, mais aujourdh'hui cela a servi a la bataille contre nos propre frères et soeurs congolais, et aussi à la destruction des biens de l'État et des civils. Le gouvernement doit prendre en charge les morts et blessés et dédommager les familles et recontruire leurs biens.

Chancel Moussavou poursuit :

voila ce qui arrive quand on ne ne pense qu'aux armes! Tout cet argent dépensé pour l'achat de ces armes aurait servit a la construction d une ecole, d'un hosto ou bien d'une quelquonque entreprise! Comment les gens pouront ils se sentir en securité apres ce genre d accident! Franchement c'est pathétique!

Les hôpitaux sont actuellement débordés, comme on peut le constater dans cette vidéo tournée par la Télévision nationale congolaise et partagée par Patrick Eric Mampouya :

Les Congolais ont organisé des opérations de secours et d'assistance aux familles et aux amis touchés par la catastrophe. A Paris, l'ONG  Synergies et Développement d'Afrique a lancé un appel  à la diaspora :

dans l’urgence, nous voulons renforcer les équipes sur le terrain ; apporter du matériel d’urgence médicale ou de première nécessité. Cela va des petits accessoires, des trousses de secours, des pansements, antiseptiques, petite chirurgie, compresses, médicaments, …

Les Congolais se mobilisent aussi pour aider à travers les pages Facebook consacrées à  Brazzaville.

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