Un discours prononcé par le ministre des Affaires étrangères mauritanien, Hamadi Ould Hamadi [1] [fr], lors de la dernière rencontre des Amis de la Syrie [2] a provoqué la colère des activistes mauritaniens. Dans ce discours, prononcé lors de la conférence qui a eu lieu à Paris le 6 juillet [3]dernier, le ministre a défini ce qui se passait en Syrie comme “violences et contre-violences”.
Ceci a été interprété par beaucoup comme l'expression de son soutien au régime de Bachar Al Assad, et des tweets outrés ainsi que des vidéos satiriques ont commencé à circuler, critiquant le ministre et présentant des excuses aux Syriens et à la révolution syrienne.
Il doit être souligné que cette volonté du régime mauritanien de soutenir d'autres régimes contestés n'est pas nouvelle. Le gouvernement mauritanien a par le passé soutenu l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo [4], l'ancien président libyen renversé Mouammar Kadhafi [5], sans compter les régimes des anciens présidents tunisien Ben Ali [6] et égyptien Hosni Moubarak [7].
Un certain nombre de manifestations ont déjà eu lieu en Mauritanie pour demander que le gouvernement expulse l'ambassadeur syrien à Nouakchott et rompe toute relation diplomatique avec le régime de Bachar Al Assad.
La page Facebook Mauritanie Demain [9] a fait du discours du ministre une vidéo [10] satirique, en retravaillant les images d'origine et en déformant les paroles du ministre. Dans cette vidéo, le ministre explique que la Mauritanie soutient le régime syrien car l'Iran a payé le président, le Brigadier Général Mohammed Ould Abdel Aziz [11], pour soutenir Bachar Al-Assad.
Un activiste mauritanien, Tah Ould Habib, a critiqué le discours du ministre des Affaires étrangères ainsi :
Ahmed Abdallah, autre activiste, fait un commentaire semblable :
Elghoutoub Ould Mohammed Moloud a écrit :
De son côté, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi fait cette remarque :