Menacée d’expulsion [1]de ses terres, victime d'un empoisonnement [2] de sa ressource en eau, et prête à résister jusqu'à la mort [3], la communauté indienne Guarani-Kaiowá de Pyelito Kue / Mbarakay, à Iguatemi, Mato Grosso do Sul (MS), trouve dans les réseaux sociaux et dans la rue le soutien qu'elle ne reçoit pas des autorités, et de façon très timide par la Fondation Nationale de l'Indien, la FUNAI.
Les Guarani-Kaiowá représentent l'une des plus importantes communautés autochtones au Brésil (46 000 personnes sur environ 734 000), mais au cours des dernières décennies ils ont été la cible d'attaques constantes [4] car les territoires ancestraux qu'ils occupent [5] dans l'état du Mato Grosso do Sul sont devenus les plus profitables pour la culture en pleine expansion de bio-carburants. Sous la menace d'une nouvelle expulsion, début octobre 2012, la communauté de Pyelito Kue / Mbarakay a publié une lettre ouverte qui a provoqué une énorme réaction. A la fin du mois d'octobre, le 30, le Tribunal fédéral régional de la troisième région, à São Paulo, a suspendu l'ordre d'expulsion des Guaraní-Kaiowá de leur campement. La suspension devrait être prolongée durant l'identification et de la démarcation définitives des territoires autochtones par l'agence FUNAI.
Pendant plus d'une semaine, du 26 octobre au 9 novembre, des militants de tous pays sont descendus dans les rues pour soutenir les Guarani-Kaiowá, et protester contre leur expulsion et l'abandon des communautés indiennes par le pouvoir. Sur les réseaux sociaux, des militants du monde entier ont adopté le nom “Guarani-Kaiowá” comme nom de famille sur leurs profils Facebook.
A propos de la manifestation à São Paulo, Ana Paula de Souza er Débora Camargo écrivent [6] [en portugais] sur le blog Vírus Planetário:
Des danses indiennes et des slogans comme “Nous sommes tous des Guarani- Kaiowá”, “Ils en tuent un, ils en tuent mille, ils tuent tous les indiens du Brésil”, et des extraits musicaux de “Pais e filhos” de Renato Russo ont résonné durant tout le parcours et ont attiré l'attention de nombreuses personnes qui se promenaient dans les rues de São Paulo. Le silence aussi a été présent, en mémoire des Indiens qui ont perdu la vie lors de conflits pour le partage des terres dans le Mato Grosso do Sul. A cette occasion, de nombreux passants qui ne participaient pas au défilé ont été sensibilisés aux revendications des manifestants, et sont entrés dans le mouvement occupant environ trois blocs de rues de São Paulo. Avec le nombre croissant de personnes se joignant à la protestation, les autorités locales ne savaient plus quel était le nombre exact des participants.
Sandra Benedetti a posté [7] [en portugais] sur youtube, une vidéo des faits à São Paulo:
Alexandre Guarani-Kaiowá a partagé une série de photos sur son album Facebook [8]:
Le journaliste Alex Haubrich présente sur son profil Facebook [11] une série de photos des protestations à Porto Alegre, Rio Grande do Sul:
A Porto Alegre encore, Carol Nugem partage [12][en portugais] sur youtube la vidéo d'une discussion avec le Cacique Vherá Poty à propos de l'extermination des Guarani-Kaiowá:
Le blog du Comité International de Solidarité avec le peuple Guarani et Kaiowá (Comitê Internacional em Solidariedade ao povo Guarani e Kaiowá) met à disposition [13] [en portugais] plusieurs vidéos des manifestations à Dourados dans l'Etat du Mato Grosso do Sul.
Sur Youtube, Agnaldo Mattos a posté une vidéo [14] [en portugais] des rassemblements à Salvador, dans l’État de Bahia :
Rossanna Pinheiros partage [15] [en portugais] sur Youtube une vidéo de la manifestation de Rio de Janeiro :
Ainsi qu’une série de photos [16] :
Des mobilisations ont eu lieu également dans d'autres villes du pays, comme à João Pessoa [19], Feira de Santana [20], Osasco [21], Sorocaba [22], et ailleurs.
Sur Vimeo, Robson met à disposition une vidéo [23] de la manifestation de Brasília :
http://vimeo.com/54017273 [23]
Des mouvements de soutien ont eu lieu au delà des frontières du Brésil; ici devant le Quartier Général des Nations Unies [24], à New York :
Porto [27] (Portugal) et Hambourg [28] (Allemagne) ont elles aussi connu des mouvements de soutien au peuple Guarani- Kaiowá. Vous trouverez la liste complète des manifestations et de leurs groupes Facebook respectifs sur ce lien [en portugais] [29].