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Un blogueur ivoirien conteste la gestion publique dans la bousculade mortelle d'Abidjan

Catégories: Afrique Sub-Saharienne, Côte d'Ivoire, Action humanitaire, Catastrophe naturelle/attentat, Cyber-activisme, Gouvernance, Média et journalisme, Médias citoyens

Les blogueurs ivoiriens Mohamed Diaby et Cyriac Gbogou ont été relâchés de leur garde à vue. Ils avaient tous deux contribué à créer une plate-forme humanitaire pour porter secours aux victimes de la bousculade mortelle du 1er janvier 2013 à Abidjan. [1] Le 4 janvier, ils étaient pourtant arrêtés sur l'accusation d'immixtion dans les opérations officielles de secours. [2] Mohamed Diaby  a raconté sur son blog [3] personnel l'enchaînement des événements ayant conduit à leur arrestation. Son témoignage illustre les déficiences [4] des services publics de Côte d'Ivoire :

Qui était censé mettre en oeuvre le dispositif sécuritaire pour cette soirée ? Qui a pris le temps de créer les couloirs de dégagement nécessaires ? Y a-t’il eu anticipation sur les flux naturels de circulation des populations après les feux d’artifice ? Si déploiement massif des forces de sécurité il y a eu, quels sont les éléments affectés à la tâche et quel a été leur rôle avant, pendant et après les évènements ? Pourquoi le dispositif mis en place la veille qui a garanti une sécurité maximale pour le concert pour la paix n’a-t’il pas été conservé pour cette soirée qui prévoyait attirer beaucoup plus de monde ?

Voici la vidéo d'un entretien de Mohamed Diaby avec AJ Stream [5] [en anglais] sur sa vision des événements :

Mohamed Diaby et Cyriac Gbogou ont été relâchés depuis. Leur action d'aide aux victimes de la bousculade s'est poursuivie même pendant leur détention [6].

Cette affiche donne des informations pour retrouver des proches disparus lors de la bousculade :

[7]

Affiche réalisée par des militants ivoiriens pour aider à retrouver les disparus après la bousculade d'Abidjan. via @cyriacgbogou -domaine public

Pendant un rassemblement pour assister au feu d'artifice du Nouvel An dans le quartier du Plateau à Abidjan, une bousculade [8] a fait une soixantaine de morts et 49 blessés.  C'est la troisième catastrophe de ce genre depuis 2009 [9] en Côte d'Ivoire.

Dernière heure : Les causes de la catastrophe semblent éclaircies, selon les indications du procureur général, qui incrimine [10] principalement le rétrécissement de la chaussée dû à la présence d'une clôture métallique temporaire, de troncs d'arbre sur le trottoir ainsi que l'insuffisance d'éclairage et de maintien de l'ordre.