Exploration de nouvelles pistes pour réduire la pauvreté

Les blogueurs de Global Voices ont été chargés d'animer un blog en direct à l’occasion du Forum mondial 2013 de l'OCDE sur le développement qui aura lieu à Paris les 4 et 5 avril 2013. En amont de cet événement, notre équipe soumet des contributions sur des questions de développement qui peuvent servir chaque semaine de sujets de discussion en ligne sur leur site web dédié (#OECDgfd).

Cloth for sale in at market in Ghana

Tissu vendu sur Makola Market à Accra, au Ghana. Photo de Caroline Beaumont partagée par Transaid sur flickr (CC BY-NC 2.0)

(Billet initialement publié le 27 mars sur Global Voices en anglais. Les liens renvoient vers des pages en anglais)

La quête de solutions pour réduire la pauvreté est en marche avec l’approche de l’échéance 2015 pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) lancés par l’ONU. De nombreuses organisations explorent de nouvelles pistes de réponses, avec l’espoir de trouver des idées neuves. Parmi les objectifs dont a convenu la communauté internationale, il y a plus d’une décennie, figuraient la réduction de moitié du nombre de personnes souffrant de la faim ainsi que la création d'emplois productifs pour les citoyens les plus pauvres du monde. La majorité de ces objectifs sont loin d’être atteints dans la plupart des pays, mais des progrès ont été réalisés, par exemple en Afrique sub-Saharienne où la proportion de personnes vivant avec moins 1,25 dollars par jour est passée de 58% à 51% entre 1990 et 2005 [pdf].

Échange d'idées sur Internet

Le Forum mondial sur le développement annuel de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) se tiendra à Paris les 4 et 5 avril 2013. Cette année, l’OCDE se penche sur des approches plus inclusives pour répondre à la question de la pauvreté en organisant un pré-forum ouvert où il est possible de discuter en ligne avec des spécialistes de l’OCDE. Tous les sujets de conversation principaux figurant à l’ordre du jour seront présentés afin que chacun puisse y contribuer.

Une autre approche intéressante sur les échanges d’idées en ligne est celle de l’association Concerned African Scholars, qui regroupe des universitaires et des étudiants africains. Parmi les nombreuses questions abordées, l’impact des centaines de milliards de dollars qui sortent d’Afrique illicitement sur la lenteur de la réduction de la pauvreté. L’auteur, Janvier D. Nkurunziza, suggère qu’une des solutions pour vaincre la pauvreté serait de « rapatrier les ressources qui sont actuellement détenues à l’étranger et dont le continent ne profite pas ».

Si l’Afrique n’avait pas perdu autant de ressources en transferts financiers illicites, il est probable que la pauvreté en aurait été réduite. La logique est que le maintien de ces ressources en Afrique aurait conduit à des taux d’investissement plus élevés, ce qui aurait permis aux Etats africains d’investir dans des secteurs favorables à la productivité tels que les infrastructures, la création d’emploi, la hausse des salaires, avec pour conséquence des niveaux de pauvreté plus bas.

À l’occasion d’une  conférence TED (Technology, Entertainment, Design) organisée à Oulan-Bator en Mongolie sur le thème « Médias sociaux et réduction de la pauvreté » en septembre 2012, Robert Reid, le Directeur de pays résident du Millenium Challenge Corporation en Mongolie, a souligné qu’il est nécessaire que le public participe largement à des projets de réduction de la pauvreté, en insistant sur l’importance de l’engagement du secteur privé pour le développement durable. « Il est important que l’engagement du secteur privé soit pris en compte au début des discussions sur la réduction de la pauvreté, » dit-il.

Cette approche multipartenaire est aussi un principe clé du mouvement « données ouvertes », qui intègre progressivement la sphère du développement.

Le Uganda Open Development Partnership Platform (« Plate-forme ouverte de partenariat pour le développement en Ouganda »), une organisation de la société civile, est une illustration de ce que les données ouvertes peuvent apporter au débat sur la réduction de la pauvreté.

On parle de développement ouvert quand les organisations utilisent les technologies de l’information, parmi d’autres systèmes de partage, pour fournir et partager des informations. Le développement ouvert favorise la transparence et la responsabilité en ce qui concerne les ressources qui sont disponibles pour être investies dans le développement, la manière dont ces ressources sont investies et les résultats qu’elles obtiennent. Au final, tous les acteurs sont impliqués dans cette chaîne de partage de l’information ; les détenteurs et les utilisateurs de données peuvent tirer parti de cet écosystème et de se renforcer mutuellement.

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