En Bolivie, les femmes des peuples indigènes partent perdantes

Marisol représente une communauté indigène de Cochabamba, en Bolivie, et comme beaucoup de femmes indigènes a émigré vers la ville à la recherche de conditions de vie meilleures. C'est l'une des femmes qui interviennent dans une série d'interview filmées par Periodismo Humano [es] sur les femmes dans la société bolivienne. “Être une femme et être indigène, ici, c'est la pire des choses qui puisse vous arriver,” dit-elle.

Les femmes interviewées, de tous horizons, racontent des histoires qui montrent qu'avoir deux chromosomes X en Bolivie est un handicap. Les femmes sont moins éduquées, moins payées et bien que la participation des femmes en politique augmente, les femmes qui ont des responsabilités en Bolivie luttent toujours pour faire entendre leurs voix.

Mario Munera Rodríguez, la journaliste qui a écrit et produit la série écrit [es] :

El dibujo social en el que se enclava la mujer boliviana viene dado por el contraste de, por un lado lo que allá definen como agringados o personas que desean imitar los estilos de vida (a ojos de) capitalistas y por el otro el de aquellas y aquellos que tienen raíces y se niegan a dejarlas atras.

Le schéma social dans lequel les femmes boliviennes sont bloquées est du au contraste entre, d'un côté, ceux appelés agringagos ou ceux qui veulent imiter (d'après eux) le mode de vie capitaliste, et de l'autre côté, ceux qui ont des racines et qui refusent de les laisser derrière eux.

La seconde vidéo [es] parle des filles et de leur accès à l'éducation. Dans cette vidéo, Munera déclare :

Según el INE [Instituto Nacional de Estadistica] 2001 en Bolivia, la tasa de analfabetismo de mujeres es de 19,35 por ciento, mientras la tasa de analfabetismo masculinos es del 6,94 por ciento. En el campo el analfabetismo femenino es del 37,91 por ciento, en contraposición al masculino que es de un 14,42 por ciento.

La educación de la mujer es muy importante. La escolaridad alcanzada por las mujeres influye directamente en las condiciones de salud, nutrición y supervivencia de los hijos. Asimismo, incide en la mortalidad materna.

Selon l'INE (National Institute of Statistics) en 2001 en Bolivie, le taux d'illettrisme pour les femmes est de 19,35% alors que celui des hommes est de 6,94%. Dans les zones rurales, le taux de femmes analphabètes et de 37,91% contre 14,42% pour les hommes.

Éduquer les femmes est très important. La scolarisation des femmes influence directement la santé, la nutrition et le taux de survie des enfants. Il affecte aussi la mortalité maternelle.

Sonia, une sociologue interviewée dans la vidéo dit que “l'éducation en Bolivie est très sexiste. En réalité, les filles sont ignorées.”

Dans la troisième vidéo, Munera explore la participation des femmes en politique [es]. L'article qui accompagne la vidéo comporte les citations suivantes :

“Muchas han tenido que usar la violencia para hacerse respetar, para ponerles el límite al hombre”

“Beaucoup ont utilisé la violence pour être respecté, pour créer des frontières avec les hommes.”

“Los hombres piensan que las mujeres son para que se recreen incluso en estas circunstancias, de compañeras en la política”

“Les hommes pensent que les femmes sont là pour les divertir, même dans ces circonstances, en tant que collègue en politique”.

“Se busca a las mujeres para alistarlas dentro de los partidos políticos postulantes al gobierno y tratan de cumplir con el 30% de participación de las mujeres, pero nominalmente”

“Ils cherchent des femmes comme candidates politiques pour des postes au gouvernement et ils essayent d'atteindre un taux de, peut-être, 30 % pour les femmes, mais seulement nominativement.”

“Todavía los hombres toman las decisiones y las mujeres tienen sólo que levantar la mano”

“Les hommes prennent toujours les décisions et les femmes doivent seulement lever leurs mains”.

“El gobierno han cooptado a muchos de los intelectuales y pensadores de izquierda que nos decían sobre por dónde debíamos ir”

“Le gouvernement a coopté beaucoup d'intellectuels et de penseurs de gauche qui nous disaient où nous devions aller”

“Quienes hemos estado cuestionando la política del gobierno, no de manera destructiva y quienes no somos de derechas, hemos sido las organizaciones de mujeres”

“Ceux qui ont mis en question la politique du gouvernement, de façon constructive, et sans être de droite, sont les organisations de femmes.”

Enfin, dans la quatrième et dernière vidéo [es], Munera souligne que ” les violences sexuelles et les violences faites aux femmes représentent 70% des attaques enregistrées dans le pays.” Dans une série d'interviews, un coordinateur, un sociologue et un psychologue explique le contexte dans lequel les femmes victimes de violence sexuelle vivent en Bolivie.

La vidéo se termine par une série de photos en noir et blanc, mais précise avant :”Aucun homme n'a souhaité participer à la réalisation de ce documentaire.”

Azucena Ramos, Jaime Fraire, Libanez, Maggie S, et Molly Allison-Baker ont traduit les vidéos de ce post.
Cet article a été publié en espagnol en mars 2012.

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