Liban : Une Ivoirienne jetée du 6e étage pour avoir exigé son salaire

Koaci.com, un blog de la Basse-Côte-d'Ivoire a appris qu'une jeune Ivoirienne a été retrouvée morte après avoir été poussée du 6ème étage d'un appartement suite à une querelle avec son commanditaire présumé concernant le paiement de son salaire.

Carolle Feby rapporte sur Koaci.com :

Une jeune Ivoirienne est morte après avoir été poussée du 6ème étage d’un immeuble par son patron pour lui avoir réclamé son salaire à Beyrouth au Liban.

Les faits ont été rapportés à koaci.com par un jeune camerounais,après les révélations de sa sœur voisine de la victime.

Une jeune fille d’une vingtaine d’années de nationalité ivoirienne a été retrouvée morte en bas de son immeuble. 

Selon la voisine de la jeune infortunée dont le nom n’a pas été révélé, la fille aurait été poussée du 6ème étage d’un immeuble à Asharfir, un quartier de la ville de Beyrouth au Liban, le mardi 1er Juillet par son patron.

Elle lui réclamait son salaire et l’homme qui a été manifestement contrarié par cette requête, l’aurait poussée sous l’effet de la colère. 

Cette jeune expatriée aurait quitté la Côte d’Ivoire depuis des années pour aller travailler en tant que servante au Liban, comme beaucoup de jeunes Ivoiriennes. 

Les histoires plus ou moins dramatiques d'Ivoiriennes travaillant au Liban sont malheureusement légions.

Il y a quelques mois, après une révélation de koaci.com un groupe d'africaines avait été rapatrié du Liban après avoir réussi à échapper à leurs patrons qui leurs faisaient subir des sévices corporels et moraux.

C'est, malheureusement, un phénomène courant au Liban et dans d'autres pays arabes qui appliquent la Kafala, un système de “parrainage”. Comme l'a expliqué Human Rights Watch dans son rapport 2014 sur le Liban :

Les employées domestiques migrantes sont exclues du droit du travail et soumises à une réglementation restrictive de l'immigration basée sur le parrainage par l'employeur – système du kafala – qui les expose à des risques d'exploitation et d'abus. Si le ministre du Travail démissionnaire Charbel Nahhas avait annoncé en janvier 2012 envisager d'abolir le système dukafala, son successeur Salim Jreissati ne l'a pas fait en 2013, et n'a pas encore proposé de législation qui protégerait les 200 000 employées domestiques migrantes du pays, d'après les estimations. En juillet, un tribunal pénal a condamné une patronne à deux mois de prison, lui a infligé une amende, et lui a imposé de payer des dommages et intérêts à une employée domestique migrante dont elle n'avait pas payé le salaire depuis des années. Les employées domestiques migrantes qui poursuivent leurs patrons pour abus continuent cependant à affronter des obstacles juridiques, et sont menacés d'emprisonnement et d'expulsion en raison des restrictions du système de visas.

Pour plus d'informations sur la pratique de la Kafala, voir aussi : Qatar : les travailleurs migrants entre sueur et sang dans le pays le plus riche du monde

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