Jokowi devient le 3ème président indonésien élu au suffrage universel direct

Jakarta Governor Joko Widodo or Jokowi is Indonesia's president-elect. Photo by Denny Pohan, Copyright @Demotix (7/9/2014)

Le gouverneur de Jakarta Joko Widodo, dit Jokowi, est le nouveau président indonésien. Photo de Denny Pohan, Copyright @Demotix (7/9/2014)

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Au terme du décompte des votes effectué dans la soirée du mardi 22 juillet, le gouverneur de Jakarta,  une personnalité politique populaire originaire de la ville de Solo, Joko Widodo, surnommé Jokowi, a été officiellement déclaré président de l'Indonésie.

Monsieur Widodo, qui a remporté 53,15 % des presque 130 millions de votes, est le troisième président du pays, sur sept, élu au suffrage universel direct. L'Indonésie, troisième démocratie la plus peuplée du monde, a tenu ses élections présidentielles le 9 juillet. Les deux principaux candidats étaient Joko Widodo et Prabowo Subianto. Ancien militaire, ce dernier est salué par ses sympathisants pour son courage et sa stature de dirigeant, mais il a cependant fait face à des accusations de violation des droits de l'homme pour son service durant les 30 années du régime autoritaire du président Suharto. Le décompte des votes achevé, des utilisateurs indonésiens de Twitter ont immédiatement exprimé leur soulagement et leur approbation.

Le résultat des élections va positionner l'Indonésie aux côtés des grandes démocraties du monde.

Jokowi est notre nouveau président. Félicitations, nous sommes sûrs que vous apporterez le changement à l'Indonésie.

Mais Pradowo Subianto a annoncé qu'il n'acceptait pas les résultats validés par le Comité général des élections indonésien  (KPU). Il a déclaré vouloir les contester en justice, pour présomptions de fraude électorale. Le colistier de monsieur Subianto, Hatta Rajasa, ne l'a quant à lui pas soutenu dans cette démarche. Les utilisateurs de Twitter ont réagi :

Il est ironique d'entendre Prabowo Subianto se dire candidat du peuple alors que Suryadharma Ali, un suspect dans une affaire de corruption, est derrière lui pour le soutenir.

La bourse indonésienne a mal réagi à la déclaration de Monsieur Subianto. Cette baisse des marchés financiers reflète les nombreuses inquiétudes devant de possibles répercussions négatives sur la stabilité politique indonésienne si un des candidats, monsieur Subianto en particulier, conteste les résultats.

— World News Pulse (@WNPulse) July 22, 2014

Sur son compte Twitter, l'ex ministre de la Justice et des Droits de l'homme, Yusril Izra Mahendra, décrit ce qu'il se passerait en cas de contestation des résultats de l'élection présidentielle.

La loi électorale pour l'élection présidentielle, comme celles régissant les élections législatives ou provinciales, n'autorise pas un candidat confirmé à se dédire, quelle que soit sa raison pour le faire.

Si cette élection est invalidé, il y aura alors une absence de gouvernement puisque l'Assemblée délibérative du peuple (MPR) ne peut prolonger les fonctions [du président actuel Susilo Bambang Yudhoyono].

L'absence  de gouvernement compromettrait la nation et l'État, et la continuité de l'État reste une priorité.

Pendant ce temps, des utilisateurs de Twitter se montraient reconnaissant envers le président Susilo Bambang Yudhoyono, connu sous ses initiales SBY, pour son rôle dans l'organisation d'une transition démocratique :

Merci SBY, pour avoir aidé à organiser des élections sûres et sans violence.

L'investiture de Joko Widodo aura lieu le 20 octobre 2014.

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