Les bibliothèques pour les peuples indigènes : un espace de construction sociale

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Bibliothèque UNAM, Mexico. Photo par Esparta sur flickr, utilisée sous licence Creative Commons Attribution 2.0 Generic (CC BY 2.0).

“C'est une chose que les livres satisfassent un désir de curiosité chez les usagers, et c'est une chose tout à fait différente que le patrimoine représente l'identité de la communauté à laquelle ils appartiennent”. Le bibliothécaire argentin Daniel Canosa s'interroge sur le rôle et la fonction des bibliothèques locales. Il écrit dans red latinoamericana Infotecarios [réseau latinoaméricain des infothécaires] :

Las bibliotecas indígenas, [deberían] generar conocimiento desde la participación local y comunitaria, ofrecer un modo de entendimiento, que es a la vez una manera de construir identidad. El tema es si lo que ofrece la biblioteca representa lo que cada comunidad sabe y conoce, si lo que construye el bibliotecario con su comunidad permite una genuina afinidad con la memoria histórica del pueblo. No se tratan de ideas nuevas, pero es necesario avanzar interpelando las mismas.
[…]
Si las bibliotecas difunden la producción de la gente de su lugar de pertenencia, entonces no sólo las elites tendrán presencia en el mundo de la información.

Les bibliothèques indigènes [devraient] susciter la connaissance sur la base d'une participation locale et communautaire, offrir un mode de compréhension qui constitue en même temps une forme de construction de l'identité. La question est de savoir si ce que la bibliothèque offre représente les savoirs et les connaissances de chaque communauté, si ce que le bibliothécaire construit avec sa communauté permet une véritable affinité avec la mémoire historique du peuple. Ces idées ne sont pas nouvelles mais une remise à plat de ces idées est nécessaire si on veut les promouvoir.
[…]
Si les bibliothèques diffusent la production des gens du lieu auquel ils appartiennent, le simple fait d'exister dans le monde de l'information ne sera plus réservé aux élites.

L'auteur souligne le fait qu'en brûlant des bibliothèques comme cela a pu se faire autrefois, on effaçait la mémoire du peuple et, par voie de conséquence, son identité. Il souligne par ailleurs le travail réalisé par la Biblioteca Básica de los Pueblos Indígenas de Colombia [bibliothèque de base des peuples indigènes de Colombie], s'interroge sur les publications de l'éditeur Editorial Ecuatoriana Abya Yala et présente un exemple d'”inclusion sociale” avec la Cooperativa Eloísa Cartonera d'Argentine.

Pour en savoir plus sur la bibliothécologie et la documentation, visitez le blog personnel de Daniel Canosa ou contactez-le sur LinkedIn.

Le billet passé en revue a participé au quatorzième #LunesDeBlogsGV [Lundi des blogs GV] du 4 août 2014.

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