Comment le oui à l'indépendance écossaise pourrait affecter les Caribéens

Labour for Scottish Independence; photo by Màrtainn MacDhòmhnaill, used under a CC BY-NC 2.0 license.

Le parti travailliste pour l'indépendance écossaise ; photo par Màrtainn MacDhòmhnaill, utilisée sous licence CC BY-NC 2.0.

[Tous les liens de ce billet renvoient vers des pages web en anglais]
En tant qu'anciennes colonies et membres actuels du Commonwealth, un ensemble composé du Royaume-Uni et des pays qui ont un jour fait partie de son empire, y compris les dépendances, les Caraïbes prêtent un intérêt particulier au référendum écossais et à sa possible indépendance du Royaume-Uni. Le mouvement indépendantiste est porté par Le Parti National Écossais, qui avait remporté les élections parlementaires écossaises de 2011 avec un fort écart.

Les partisans du Oui soutiennent que cette union vieille de plusieurs siècles ne répond plus aux besoins modernes. Ils se sentent, comme disent les Antillais, les “enfants exclus” du parlement du Royaume-Uni et pensent que l'Écosse peut être mieux servie en utilisant sa force économique (essentiellement dérivée des recettes sur le pétrole et le gaz) pour ses propres intérêts.

“Catch a fire”, un blog tenu par un résident des Bermudes qui peut et va voter au référendum de ce jeudi, pensait qu'un vote pour l'indépendance aurait un grand impact sur les Bermudes. Il expliquait que les territoires britanniques d'outre-mer ont en effet tenu un référendum pour l'indépendance en 1995, mais que “d'une façon générale, le soutien pour l'indépendance des Bermudes a frôlé les 25-30% – […] une position minoritaire.” Le blogueur a suggéré que malgré “la perte potentielle des appâts coloniaux de l'enseignement à domicile et de la nationalité européenne, le mouvement pour l”indépendance écossaise – et la réelle indépendance écossaise si le Oui passe – a le potentiel pour captiver l'imagination des Bermudiens autour d'une potentielle indépendance bermudienne.”

La formation actuelle du Royaume-Uni (dont l'Écosse fait parti intégrante) offre beaucoup de bénéfices aux Caraïbes sous l'égide du Commonwealth. Les Etats membres coopèrent les uns avec les autres sur les questions relatives à la démocratie, comme les droits humains, la paix internationale, la transparence, la bonne gouvernance et le développement durable, valeurs enchâssée dans la Charte du Commonwealth. Le groupe soutient aussi les besoins des Etats membre plus petits et plus vulnérables économiquement.

Avec ces idées en tête, un article de l'invité Sir Ronald Sanders sur le blog de la diaspora barbadienne The Bajan Reporter (Le Reporter Bajan) appelle l'indépendance écossaise “un aller-simple vers leur propre malchance, pouvant avoir des conséquence dépassant leur frontières” :

Pour les pays caribéens, un Royaume-Uni réduit a plusieurs répercussions. L'une d'elle ne va plus loin que les contributions au Secrétariat du Commonwealth et ses fonds pour la Coopération Technique. […] Les 12 pays caribéens du Commonwealth ont aussi besoin d'un Royaume-Uni fort dans la Communauté Européenne et dans l'Organisation pour la Coopération et le Développement Économique en tant que défenseur des intérêts caribéens […] il y a une foule de liens économiques incluant le tourisme, l'investissement et une assistance au développement qu'un Royaume-Uni moins riche serait certainement forcé de réduire.

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