Syrie : La révolution a un an, la traque des journalistes continue

Ce billet fait partie du dossier de Global Voices sur le soulèvement en Syrie 2011.

Avec ses milliers de morts, de torturés, arrêtés et disparus, le combat syrien continue dans un déchaînement de violence sans précédent. Dans sa tentative de réduire les révolutionnaires au silence, le régime a augmenté d'un cran sa répression des journalistes, blogueurs et activistes de vidéo. Salma Yafi, une étudiante en journalisme et membre du Parti du Développement national, en est l'une des plus récentes victimes.

Salma Yafi a été arrêtée après être devenue membre du Parti du Développement National, un nouveau parti officiellement et légalement enregistré en conformité avec la toute récente “réforme multi-partite” du pouvoir. Le 15 février, le gouvernement syrien annonçait que la Commission des affaires des partis autoriserait un nouveau parti du nom de Parti du Développement National, portant le nombre de partis admis en Syrie à six. Selon un membre de ce parti, ses militants partagent les revendications essentielles des protestataires mais ont choisi la voie politique et légale pour les mener à bien.

Les militants ont souligné la contradiction entre les réformes annoncées et l'arrestation de citoyens qui s'engagent à y prendre part. @Gab a tweeté :

@Gab: Tenez #Assad pour responsable : la jeune Salma Yafi s'est enregistrée auprès du pouvoir comme participante aux réformes, et maintenant elle est arrêtée. Veuillez utiliser #SalmaYafi pour mobiliser.

Annoncer des réformes en poursuivant la répression des militants est une constante depuis le début de l'insurrection syrienne, il y a exactement un an, et de plus en plus de journalistes sont devenus la cible du régime. Les journalistes turcs Adem Ozkose et Hamit Koskun ont également disparu en Syrie, ce qui a déclenché une immense réaction en ligne, en particulier des internautes turcs.

Le journaliste Jamal ElShayyal tweete :

@jamalAljazeera: J'ai partagé une cellule avec #AdemOzkose quand #Israel nous a mis en garde à vue après l'assaut contre la flotille. Il était 1 des 2 journaleux à sortir clandestinement des photos de #Syria

Source: facebook.com/UniteforSyria

Alors que la répression continue, les représentants de la politique internationale ne tombent toujours pas d'accord sur la façon de mettre fin au massacre. Les Syriens ne sont pas isolés pour autant. La lutte syrienne s'est gagné le soutien d'individus du monde entier et une mobilisation planétaire est prévue aujourd'hui (15 mars), Unite for Syria (S'unir pour la Syrie’), pour mettre fin à une année de bains de sang.

Ce billet fait partie du dossier de Global Voices sur le soulèvement en Syrie 2011.

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