Grève des producteurs de café : la crise du café colombien

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Un collectif de producteurs de café colombiens est en grève depuis le 25 février en raison de la baisse du prix d'achat du café. Ce problème a entraîné l'appauvrissement systématique des producteurs.

Le groupement subit une crise qui dure depuis plus d'un an. Selon un article publié par le journal colombien El Espectador  cette crise est “due au faible prix d'achat du café, à la réévaluation du peso colombien par rapport au dollar, ainsi qu'à la baisse des exportations, à l'augmentation du prix des engrais et des insecticides, et à une faible récolte en raison de fortes pluie et d'une épidémie de rouille [qui touche les grains de café].

Les producteurs de café se plaignent de ce que le gouvernement n'a pas donné toutes les garanties pour les protéger de la situation, et malgré  un accord signé entre le gouvernement et la Fédération Nationale des Producteurs de Café, de nombreux agriculteurs continuent de bloquer les routes du pays, prétextant qu'ils ne se sentent pas bien représentés par la Fédération.

Une quantité de photos ont circulé sur Facebook en soutien à la grève des producteurs de café, comme celle de la page de l’Université Publique de Colombie qui traite les agriculteurs en héros :

Los héroes en Colombia si existen.

“Oui, il y a des héros en Colombie!”. Photo partagée sur Facebook par l'Université Publique de Colombie.

La photo suivante, posté par L'information rebelle fait allusion à la récolte :

"Yo apoyo el paro cafetero"

“Je soutiens la grève des producteurs de café”. Photo partagée sur Facebook par l'Information Rebelle.

Weimar Ospina Muñoz a partagé une photo qui a fait le tour de tous les réseaux sociaux et qui dénonce l'agression des agriculteurs par les forces de police.

Cafetero herido en enfrentamientos con la policía.

Un producteur de café blessé par la police lors d'une confrontation. Photo partagée par Weimar Ospina Muñoz et d'autres abonnés de Facebook.

Weimar dit:

Un país donde la fuerza publica no tiene respeto por nadie. Acaso creen que lo que se sientan a almorzar lo producen la oligarquía o el gobierno???… No … lo producen sus víctimas el campesino que horror.

Un pays où les forces de l'ordre ne respectent personne. Croient-il que ce qu'ils ont dans leur assiette est produit par l'oligarchie ou le gouvernement ???… Non… c'est produit par les paysans, leurs victimes. Quelle horreur.

Comme Facebook, Twitter est devenu une plateforme où l'on s'exprime sur la grève des producteurs de café avec les  mots-clés #Parocafetero [la grève des producteurs de café], #Colombiadicecafeterostienenrazon [la Colombie dit que les producteurs de café ont raison] and #yoapoyoelparocafetero [je soutiens la grève des producteurs de café].

Derly Fraco (@franco_derly) fait référence au processus de paix engagé entre le gouvernement et les guerrilleros des FARC :

@franco_derly: Lastimosamente Tenemos Un Presidente Que Prefiere Hablar Con Asesinos, Que Con Campesinos..! #YoApoyoElParoCafetero

@franco_derly: Malheureusement nous avons un président qui préfère parler à des tueurs plutôt qu'à des paysans…! #YoApoyoElParoCafetero

Teto (@johnceta) est d'accord :

@johnceta: Los terroristas piden indultos y pensiones vitalicias! Nuestros campesinos sólo piden que les paguen lo que trabajan #yoapoyoelparocafetero

@johnceta: Les terroristes demandent le pardon et des pensions à vie ! Nos paysans ne demandent que la rémunération de leur travail  #yoapoyoelparocafetero

De son côté Nury Rivera (@Nury_Rivera) dit:

@Nury_Rivera: Si nosotros mismos no apoyamos las causas de justicia en nuestro país entonces quien

@Nury_Rivera: Si nous ne défendons pas la cause de la justice, qui le fera 

Et Leszly Kálli (@leszlykalli) partage une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, où un paysan nous explique la situation avec beaucoup d'émotion :

@leszlykalli: Inevitable el sabor amargo del café con el sufrimiento de nuestros campesinos caficultores

@leszlykalli: Le café a forcément un goût amer avec la souffrance de nos agriculteurs

 

A l'heure où nous publions ce billet, les producteurs de café ont annoncé qu'ils allaient entreprendre une marche sur la capitale Bogota, mardi 12 mars, si le gouvernement ne leur faisait aucune proposition d'ici là.

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