L'équilibre entre vitesse et exactitude : prévenir l'information erronée sur les médias sociaux

Les informations erronées se répandent comme une traînée de poudre. Comment éviter ce piège ?

Alors que les médias sociaux sont des outils toujours plus importants pour les journalistes (et pas seulement) pour recueillir des informations, nous sommes tous confrontés à la même question récurrente :  comment savoir si ce que nous lisons sur les médias sociaux est vrai ?

Nous comptons sur eux pour nous fournir des informations, mais quand des rumeurs ou des informations incorrectes deviennent virales, elles peuvent causer d'énormes problèmes, comme après les attentats à la bombe du marathon de Boston, pendant les événements du Printemps Arabe il y a quelques années, ou encore aujourd'hui pendant le conflit syrien. Pour comprendre ce qui se passe et savoir quelle information est correcte, nous devons vérifier.

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Checkdesk, un projet initié par l'organisation à but non lucratif Meedan, a l'intention de s'attaquer à ce problème. Rising Voices s'est récemment entretenu avec Dina El Hawary de Checkdesk pour en savoir plus sur le projet et les raisons pour lesquelles la vérification est si importante.

D'après le site web de Checkdesk :

Checkdesk est un blog en direct pour les journalistes avec des outils intégrés pour permettre aux journalistes, qu'ils soient citoyens ou professionnels, de créer et vérifier des reportages. N'importe quel membre de la communauté des salles de rédaction peut soumettre un reportage (tweet, photo, vidéo ou autre type de média) et ajouter des détails qui y apportent d'importantes informations contextuelles.

Le projet est destiné aux salles de rédaction, aux blogueurs ou à quiconque travaillant avec les médias citoyens. Il crée une plate-forme qui rassemble des informations d'autres sources et les utilise pour créer des articles et des mises à jour. Leur contrôle repose sur un processus de revérification collaborative.

Quand une salle de rédaction soumet un article pour vérification, d'autres utilisateurs peuvent y ajouter leur feedback ou des détails. Des témoins oculaires ou des personnes bien informées peuvent vérifier ce qui s'est passé ou contester l'information. Le processus entier est public, permettant ainsi à d'autres de voir le procédé en action. La vérification est faite par la communauté.

Checkdesk est aussi sur Github, la plate-forme publique de partage de logiciels, et a souligné dans sa candidature au Knight News Challenge que son but est de devenir adaptable et partageable, un élément du projet qui permet d'améliorer le résultat final, selon El Hawary.

La plate-forme est actuellement en usage à travers des partenariats et travaille avec des médias dans différents pays du monde arabophone :

Ces partenaires ont formé des citoyens indépendants et des journalistes citoyens de leurs communautés environnantes à l'usage de Checkdesk pour créer un groupe de personnes qui peuvent aider à vérifier les informations. En plus de cela, ils ont mis au point un projet pilote à l'Université américaine du Liban à Beyrouth avec un cours de journalisme d'investigation pour continuer à développer le site web (dans l'idée de mener ce projet plus loin avec d'autres universités) afin de préparer une nouvelle génération de journalistes à prendre conscience de l'importance de la vérification des faits.

Le Manuel de la Vérification, publié récemment, a écrit une étude de cas du partenariat de Checkdesk avec Shahab Suria. Checkdesk travaille également avec les éditeurs à une traduction du manuel en un livre électronique sous licence libre en langue arabe. En fin de compte, ils déclarent : « Checkdesk est conçu pour aborder l'un des défis cruciaux des informations de dernière minute à l'ère numérique : l'équilibre entre la vitesse et l'exactitude. »

Une vidéo montre comment tout cela fonctionne :

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