De l'importance des échanges intergénérationnels

C'est à la fois sur le site OhLaLá! et sur son blog De la mamá (De la part de maman) qu'Inés Saínz partage ses souvenirs de son arrière-grand-mère [es]. Maintenant qu'elle est elle-même mère de deux fillettes, elle s'interroge sur l'importance des échanges intergénérationnels :

La manera que la nonna tenía de demostrar cariño era a través de la comida. Ahí sí se excedía. Podía pasarse horas en la cocina, amasando, cortando los tallarines con cuchillo, preparando la salsa de tomate. Era tan generosa con los condimentos como con las cantidades.
[…]
Paso todos los días por la puerta del edificio de la nonna y más de una vez pienso: qué fácil sería tocarle el portero. Cómo me comería un plato de tallarines con tuco. Cómo me gustaría volver a internarme en su departamento sólo , entre angelicales y aniñados. Y abrir los cajones para robarle caramelos.
[…]
Pero hay distancias que no se resuelven con un viaje. Distancias que anulan toda posibilidad de encuentro, de un encuentro humano, palpable, sabroso, incluso incómodo.
Hay distancias que me obligan a recordarme: No dejes de alimentar el intercambio de tus hijas con su bisabuela… ahora que ella está. Acá. Acá nomás. A 40 minutos de colectivo o auto. Casi a la vuelta.

La façon qu'avait ma grand-mère de montrer son amour était à travers la nourriture. Dans ce domaine, elle avait l'art de se surpasser. Elle pouvait passer des heures dans sa cuisine, à mélanger, à couper les pâtes avec un couteau, à préparer la sauce tomate. Elle était aussi généreuse avec les condiments qu'elle l'était avec les portions qu'elle me servait.
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Chaque jour, je passe devant l'entrée de son immeuble et plus d'une fois, j'ai pensé : il serait si simple de frapper à la porte. Je mangerais un plat de pâtes à la sauce tomate. Comme j'aurais aimé entrer dans son appartement encore une fois juste pour fureter parmi les objets en céramique, entre angelots et chérubins. Et ouvrir les tiroirs pour dérober des caramels.
[…]
Mais certaines distances ne peuvent être abolies par un simple voyage. Des distances qui anéantissent toute possibilité de retrouvailles, de rencontre humaine, palpable, savoureuse et même un peu maladroite.
Il y a des distances qui sonnent comme un rappel. Ne t'arrête pas de nourrir les échanges entre tes filles et leur arrière-grand-mère…tant qu'elle est encore là. Ici et maintenant. A seulement 40 minutes en autobus ou en voiture, c'est presque au coin de la rue.

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