L'éducation, ‘Chance pour le Changement’ en Syrie

Cet article a été d'abord publié sur SyriaUntold.

Girls play during one of the Kesh Malek projects in Aleppo, Syria. Source: Kesh Malek's website

Des fillettes jouent, pendant une des actions de Kesh Malek à Alep, en Syrie. Source : site internet de Kesh Malek

[Liens en anglais] Pendant que les aspects militaires, géostratégiques et religieux du conflit syrien monopolisent l'attention des médias, d'innombrables initiatives de terrain continuent à défier le chaos et l'impunité qui gagnent tout le pays. Chance4Change [Chance pour le changement] est la dernière en date, qui se concentre sur l'avenir de la Syrie en assurant l'éducation des jeunes générations.

Créé par le mouvement de jeunesse de la société civile Kesh Malek (Echec et mat), Chance4Change veut financer 15 écoles dans les zones échappant au contrôle du régime, afin de garantir leurs programmes et leur indépendance.

“Divers mouvements ont tenté de contrôler l'avenir du pays en balançant de l'argent à un directeur d'école, pour prendre en main les programmes et la direction de l'établissement,” a expliqué l'écrivaine Marcell Shehwaro à SyriaUntold. “Voilà pourquoi il est si important de soutenir les tentatives de la société civile pour donner un avenir au pays au moyen d'un ssystème éducatif indépendant de bonne qualité.”

Selon les mots d'un autre créateur de l'initiative, dans la zone où elle officie, “il n'y a plus de risque que les écoles tombent entre les mains des extrémistes. Nous avons déjà eu affaire à ce genre de problème,  et une des raisons de notre campagne est d'empêcher les donateurs, quels qu'ils soient, d'essayer de prendre le contrôle des écoles en Syrie et d'inculquer de force leurs idéologies aux enfants.”

Concernant les programmes dans les écoles, le projet se conforme au programme officiel syrien, “en excluant les matières spécifiquement liés au régime, comme le manuel de propogande baasiste ‘National'”, précise-t-il.

Outre les classes, le projet va aussi pourvoir à la santé des enfants en les mettant en relation avec des centres de santé. “Les troubles psychologiques et les traumatismes résultant de la situation de guerre seront aussi traités”, expliquent les militants de Kesh Malek sur le site web de l'opération. “Au final, nous croyons qu'il est essentiel de munir les élèves de compétences qui leur seront utiles toute leur vie.”

Children during of the Kesh Malek projects in Aleppo, Syria. Source: Kesh Malek's website.

Des enfants dans un des ateliers de Kesh Malek à Alep, Syrie. Source : site internet de Kesh Malek.

Ce n'est pas la première action du mouvement basé à Alep, qui se consacre à l'éducation et à la non-violence depuis les débuts du soulèvement. Kesh Malek a créé et participé à des campagnes comme Eloge funèbre de la peur et Mon Pays, je rêve… ainsi que des patrouilles de nettoyage, une nouvelle école avec le nom du martyr Musfa Qurman, et un festival pour enfants dans le quartier Bustan al-Qasr.

Leur derniére opération, Chance4Change, invite les mouvements qui s'intéressent à l'avenir de la Syrie, avec les Syriens de l'intérieur comme de l'extérieur, et quiconque voulant renforcer la société civile, à contribuer à fournir aux enfants syriens un enseignement impartial, non influencé par les idéologies et intentions cachées des donateurs. A tous ceux-ci, ils envoient le message suivant :

Vous vous rappelez la pause déjeuner autrefois ? Quand vous vous dépêchiez avec vos amis d'arriver à temps pour garder la place à côté de vous pour vos meilleurs amis et ceux qui vous sont chers ? Vous vous rappelez le visage toujours renfrogné de l'employée qui vous servait votre happy meal ?

Le collecteur de pièces du distributeur automatique qui s'énerve contre vous quand votre pièce se coince et que vous essayez de secouer la machine pour la faire descendre ? Les blagues de vestiaire juste avant la gym, les chuchotis et commérages sur le nouveau et sexy moniteur de sport ? Votre premier match retour de football ? L'entraînement et le défi qui vous attendaient surtout quand la fille qui vous plaisait venait regarder le match et vous encourager ?

Des souvenirs qui font partie de toutes ces choses qu'a perdues la nouvelle génération syrienne. Parce qu'il lui faut aller dans une étroite cave pour étudier, de peur des attaques aériennes. Parce que jouer dans la cour est le nouveau luxe que ne peuvent s'offrir les mouvements de la société civile. Mais il reste une chance pour le changement :

La chance aujourd'hui c'est le professeur de sciences qui a refusé de fuir.
La chance c'est l'ONG locale qui ouvre des écoles malgré ses ressources limitées.
La chance c'est des hommes et des femmes réunis pour reconstruire un bâtiment d'école dans le quartier.
Et la chance peut être vous … avec un modeste don de dix dollars [7,50 euros], vous pouvez payer le salaire d'un enseignant, deux jours d'électricité, une semaine de classe, ou les cahiers d'un élève pour toute l'année.

Votre don peut être une chance de changer l'avenir de ces écoliers.

#Chance4Change

Visitez le site web de la campage et l’événement Facebook pour plus de détails et les dons.

Cet article a été d'abord publié sur SyriaUntold.

 

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