Macédoine : Les manifestations se multiplient contre la dissimulation des violences policières

Jeunes et intellectuels plus âgés de Macédoine manifestent [en anglais] depuis cinq jours sur Internet et à Skopje, pour réclamer des autorités qu'elles “résolvent” l'affaire du meurtre d'un jeune homme par un policier qui faisait office de garde du corps pour un haut responsable lors du rassemblement post-électoral [en anglais] du parti au pouvoir. Vendredi, des jeunes d'autres villes, comme Bitola, Strumica et Kochani, sont également descendus dans les rues.

Les hashtags de Twitter les plus populaires du moment incluent #Martin, #protestiram (“Je proteste”) et #Bitola.

Vnukot fournit une couverture permanente en anglais de grande qualité des manifestations de rue (Jour 1, Jour 2, Jour 3, Jour 4). Avec son autorisation, Global Voices relaie son article du Jour 5 :

Les manifestations contre les violences policières qui avaient débuté à la suite du meurtre de Martin Neshkoski, se sont poursuivies aujourd'hui, cette fois dans plusieurs villes de Macédoine.

C'est à Skopje que s'est rassemblé le plus de monde, avec une participation estimée par les flics de la circulation à plus de 3.000 personnes. Le nombre pourrait être légèrement supérieur, mais après l'enregistrement des images, nul ne peut nier les manifestations massives.

Selon la télévision A1 [en macédonien], le frère et les amis de Martin Neshkovski, la victime, se sont aussi joints au cortège, en portant sa photo.

Davantage de photos HQ des manifestations de Skopje, sous licence Creative Commons, sont disponibles sur le profil Flickr de FOSIM.

Immédiatement après Skopje vient Bitola, avec un nombre impressionnant de gens rassemblés pour mettre fin aux violences de la police. Les braves gens de Strumica et Kochani ont apporté leurs contributions symboliques à la cause.

Aux tentatives persistantes de discréditer et minimiser les manifestations (en leur donnant une coloration politique) des médias favorables au gouvernement, les contestataires ont riposté en écrivant sur leurs banderoles : “Nous ne  sommes pas un parti politique”, “Vie > parti politique” etc. A la fin de la manifestation, devant le Parlement de la République de Macédoine, la foule a crié : “Au parlement, tous les mêmes !”

Au 5ème jour des manifestations, non seulement les autres villes de Macédoine se sont levées, mais la jeunesse de Skopje a commencé à sortir de l'apathie, lentement mais sûrement.

Au début de la manifestation, le frère et les amis de Martin étaient parmi la foule. Mais ils étaient trop accablés de chagrin pour pouvoir dépasser l'endroit où il avait été brutalement tué.

A un moment, comme surgis de nulle part, est apparu un petit groupe de jeunes gens aux visages masqués. Afin de les mettre hors d'état de rendre violente la manifestation, des personnes en plus grand nombre les ont filmés.

Le bon sens a prévalu toute cette journée, malgré l'émotion, malgré la grande foule. La manifestation s'est déroulée comme elle avait été prévue -dans le calme.

Un nouvel emblème s'est levé le 5e jour – les drapeaux noirs montés sur des mâts et brandis dans la foule, pour rappeler la fin injustifiée d'une jeune vie.

Cette fois, beaucoup plus de rues ont été arpentées par les protestataires (plus de 6 kilomètres), et tout au long de la journée, le symbole initial a été répété – s'asseoir à chaque intersection, la bloquer et rendre hommage par une minute de silence.

Pendant ce temps, le nombre des médias étrangers couvrant les manifestations croît d'heure en heure…

La manifestation a pris fin devant le Parlement de la République de Macédoine.

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