Bulgarie : Crise de l'État

Début avril, la crise qui a éclaté suite à la révélation publique de la corruption des proches du ministre de l'intérieur s'est encore exacerbée. Les Bulgares ont été scandalisés par le fait que le ministre de l'intérieur Rumen Petkov rencontrait les frères Galevi, dont on prétend qu'ils sont les plus importants chefs mafieux de Bulgarie. Des enregistrements, effectués par les Services Secrets, de conversations entre des trafiquants supposés, dans lesquelles on parlait du ministre Petkov sous le pseudonyme de “Briquet”, sont apparus. Comme le ministre refusait de démissionner, un blogueur a lancé un concours de nouvelles, demandant aux participants d'écrire un scénario qui se terminerait par la démission du ministre. Le Premier Avril, la blague la plus populaire était que Rumen Petkov avait vraiment présenté sa démission. Cette plaisanterie a fait rire les gens, mais d'un rire nerveux, car ils étaient tous tendus dans l'attente de ce qui allait se passer. La blogosphère bulgare était remplie de photos et de montages parodiques.
Cartoon of the Bulgarian Minister Rumen Petkov 1
Changez votre briquet

Cartoon of the Bulgarian Minister Rumen Petkov 2
* le 166 est le numéro de téléphone de la police
Images : http://ntpavlov.blogspot.com/ СС 2.5

Une pétition demandant la démission de Petkov a aussi été mise en ligne. Un blog anonyme, titré “Le meilleur de Rumen Petkov” et “consacré à ses scandales”, a vu le jour.

Il se trouve que Petkov n'est pas le seul ministre bulgare à avoir rencontré les frères Galevi, qui étaient sous surveillance de la police. Le ministre de la santé Radoslav Gaydarski a eu aussi de telles rencontres. À ce sujet Delyan Delchev écrit:

Un ministre, des députés et un président, une floppée de journalistes, des procureurs et l'ancien maire de la ville (de Dupnic) […] ont qualifié les Galevi d'hommes d'affaires “intéressants” (selon les services secrets). Toute l'histoire autout d'eux est très intéressante, à commencer par leur participation aux structures du ministère de l'intérieur. Le directeur général du ministère de l'intérieur bulgare est tombé, le ministre est dans une situation précaire, les suventions en provenances de l'Union Européenne ont été suspendues, et il y a des demandes d'enquête sur les abus de l'Agence Nationale pour la Sécurité d'État (parce qu'elle n'est pas sous l'autorité du même ministre).

On pourrait imaginer que cela devrait leur compliquer la vie… mais on dirait qu'une campagne de relations publiques est en cours, un campagne qui en fait non seulement des personnes “intéressantes”, mais aussi une paire de VIP pour le peuple et l'état.

[…]

Et aujourd'hui on nous dit que le ministre de la santé a rencontré ces hommes d'affaires “intéressants” en présence d'un maire qui a été élu d'une manière intéressante, pour promettre la privatisation de l'hôpital dans le style du rachat des entreprises par leurs employés utilisé par l'Union des Forces Démocratiques (vous souvenez-vous de cette méthode ultra inefficace de privatisation sans argent, qui n'a conduit à aucun accord réussi de privatisation, juste à un renoncement gratuit de l'état à ses propres actifs, revendus par une petite camarilla, proche du pouvoir, pour de gros profits), même si cette fois-ci cela portera un nom différent, la précédente appellation ayant une connotation péjorative, on se demande pourquoi.

Un jour (le président de la Commission européenne José Manuel Barroso) en personne les rencontrera, négociera et leur fera des promesses, puisque qu'il semble que rencontrer le premier ministre est une perte de temps. Ces hommes d'affaires légitimes représenteront officiellement l'état.

La situation est devenue encore plus tendue lorsque le 5 avril le président Gueorgui Parvanov a soutenu le ministre Rumen Petkov devant les médias.

Radan Kanev écrit sur son blog, Les Notes du Réformiste :

Le Président Parvanov assume une lourde responsabilité quand il déclare :

“Je connais bien le ministre Petkov et je sais qu'il a les qualités, qu'il a la volonté politique et qu'il a montré qu'il est capable de conduire cette réforme (du Ministère de l'Intérieur), sur la base du budget que le parlement établira probablement.”

Il est bien connu que Parvanov connaît bien Petkov. C'est normal de connaître votre directeur de campagne. Le contraire aurait été surprenant. Il est habituel de soutenir la personne qui a assuré votre élection à la plus haute charge de l'état. Il est compréhensible de prendre parti dans un conflit aigu entre deux tendances de votre propre parti politique. Surtout si vous êtes publiquement connu pour être au départ le produit, puis l'ange gardien, de l'une de ces tendances… Et donc, au moins en apparence, on attend du président qu'il prenne position et qu'il prenne ses responsabilités, quand bien même il le fait rarement en principe.

Et encore, je doute que M. Parvanov soit conscient de la signification de son acte. Vivant dans son univers de mâle politique intouchable, il ne peut pas avoir un jugement sain sur l'importance du moment où il a décidé de prendre parti, ou du parti qu'il a pris.

Pour la première fois depuis vingt ans, les faits qui étaient le Saint des Saints de la perestroïka et de la transition sont commentés publiquement :

La production et le trafic de drogues, et le commerce de marchandises importées illégalement, étaient le domaine réservé de l'état bulgare depuis le milieu des années 80 (si ce n'est plus tôt). Tous les services secrets et le ministère de l'intérieur consacraient leurs efforts patriotiques à ces affaires illégales ou semi-légales, totalement compromis et en contact direct avec les mafias du monde entier. C'est de ces services que les “moutri” (hommes de main) de la transition viennent, c'est de là qu'on peut faire remonter l'origine des nouveaux riches en costumes gris. C'était un secret public qu'une partie énorme des “parrains” de la transition continuait de travailler pour les services secrets pendant la “nouvelle” ère, et qu'ils étaient recrutés dans le but de préserver des liens étroits de subordination. […] Maintenant tout le monde parle ouvertement des Galevi et d'Alekseï Petrov (un ancien membre du SOBT, l'unité spéciale bulgare de lutte contre le terrorisme ; après son départ du SOBT, on a dit que Petrov était proche de la mafia ; il a aussi été celui qui a organisé la rencontre entre les Galevi et le ministre). Il n'y a pas de différence.

Bref, pour la première fois on dit ouvertement dans les médias que les entreprises douteuses des services secrets n'ont jamais été privatisées. Elle figurent dans la “liste interdite”, ou pour être plus précis, les entreprises douteuses de la mafia rouge sont une “propriété exclusive de l'état”. Et la “propriété exclusive de l'état” n'est pas à vendre. Elle est seulement concédée. Le propriétaire reste l'état à travers les services du ministère de l'intérieur, et les clauses restent secrètes, un secret commercial de la pègre. Les concessionaires viennent et repartent (habituellement les pieds devant), mais le Contrat est toujours en vigueur, comme le secret de la trinité : sécurité d'état, crime organisé, ministère de l'intérieur. Un secret public, mais encore un secret.

Aujourd'hui le secret est éventé. L'affreuse vérité nous apparaît, et elle est si grave que chaque prise de position publique se mesure à ce problème. Soit on soutient les personnes “intéressantes”, soit on est du côté des personnes inintéressantes. Soit on est derrière ses soutiens financiers, soit on est devant le peuple qui a voté pour vous. Soit on est le “président de tous les Bulgares”, soit le “président des frères Galevi”.

Le 7 avril la Bulgarie était sous le choc de deux assassinats en moins de 48 heures. La première victime était Borislav Gueorguiev, un directeur de AtomEnergoRemont, une des plus importante entreprise bulgare du secteur de l'énergie, et l'autre était Gueorgui Stoev, un ancien gangster, qui, après avoir quitté le milieu du crime, avait commencé à écrire des livres décrivant les liens entre la mafia et le pouvoir en Bulgarie. On a soupçonné Stoev d'avoir été assassiné parce qu'il détenait des informations sur les liens de Petkov avec un autre chef supposé de la mafia, Mladen Mihalev-Madjo.

Delyan Delchev commente ainsi cette question :

Les meurtres ont commencé.

Il est intéressant de noter que lorsque des hommes d'affaires “intéressants” commencent à rencontrer pratiquement tous les ministres, la Commission Européenne nous gronde, et nos hommes regardent autour d'eux l'air inquiet, attendant de voir si tout ne va pas redevenir normal dans les trois jours (dix jours en réalité), et naturellement, les assassinats commencent, deux en deux jours, et intéressants comme tout. Un responsable du marché de l'énergie et un écrivain sur la pègre ont été abattus en moins de 24 heures. Un commentaire s'est alors échappé, comme une réponse à une question, du ministère de l'intérieur et du gouvernement, à propos de quand les soldats bulgares seraient retirés d'Iraq. On ne peut s'empêcher de se demander si ces deux meurtres sont liés à des questions politiques. Quelqu'un les aurait incités pour déstabiliser le gouvernement ? Ou aurait profité de la faiblesse du gouvernement pour les commettre ? Ou a juste voulu supprimer deux témoins et préparer le terrain pour de nouveaux hommes d'affaires légitimes ?

Ivan Bedrov ajoute :

Le 7 avril, peu avant midi, le service de presse du ministère de l'intérieur annonce une prochaine conférence de presse à propos des nouvelles pièces d'identité. La dernière phrase indique que le ministre Rumen Petkov y participera.

Le 7 avril, peu après midi, le service de presse donne une information à propos des passeports, mais ne dit rien du ministre.

Quelle a pu en être la raison ? Tout simplement que le ministre ne s'est pas montré.

Et que s'est-il produit dans l'intervalle ? Pas grand-chose. Juste que Gueorgui Stoev, qui était depuis des mois en train d'écrire sur les crimes de Mladen Mihalev-Madjo, a été tué d'une balle dans la tête. Et ni le ministre, ni le parquet n'ont rien fait.

On dirait qu'il y a de la pression au ministère, non ?

Veni G fait un parallèle avec l'époque du premier ministre assassiné Andreï Lukanov :

Le meurtre de Gueorgui Stoev me rappelle quelque chose que j'aurais préféré oublier. Les jeunes ne le savent pas et les vieux ne se le rappellent pas, mais fin 1995 j'ai attaqué publiquement la brillante personnalité qu'était Andreï Lukanov. Dans un entretien pour Free Europe j'ai déclaré qu'il me faisait chanter avec une archive du service et qu'il me menaçait physiquement. J'ai aussi déclaré qu'il était le père des groupes criminels des “moutri”, des manieurs de batte. Le “Grand”. Le futur champion de la vérité Koritarov (un journaliste TV renommé) a censuré mon entretien (qui était enregistré) et l'a justifié par le fait qu'il n'avait pas de preuves pour soutenir mes dires. Gueorgui Stoev a révélé les liens entre le Parti Socialiste Bulgare et le crime (organisé). Et il a été assassiné. Vous devinez qui a fait ça ? Ce n'est pas difficile. Après les révélations de Stoev sur le général Liouben Gocev, celui-ci a marmonné entre ses dents “qu'il emporte ses révélations dans la tombe”. Et bien, l'ordre du général a été exécuté. Et pour moi, général, que me préparez-vous ? (Gocev un général des Services Secrets à la retraite, qui est, selon le défunt Stoev, “l'éminence grise” du Parti Socialiste Bulgare au pouvoir et de ses liens avec la mafia. Gocev était ministre des affaires étrangères durant les années 1990.)

Le scandale s'est répandu au-delà des frontières de la Bulgarie et a attiré l'attention des médias européens.
À ce sujet Realpolitik écrit :

Venant étayer notre point de vue selon lequel Rumen Petkov est un danger national, les médias étrangers et ensuite bulgares ont publié des informations, s'appuyant sur un rapport provenant de l'Agence Nationale de Sécurité, selon lesquelles des profits importants ont été tirés du trafic (illégal) de drogues, et une partie de cet argent utilisé pour financer le Hezbollah, le Jihad islamique et les milices chrétiennes. La plus grande partie de ces drogues ont été exportées par les postes frontaliers de Kapitan Andreevo, Lesovo et Kalotina. L'argent de ce commerce illicite a été blanchi par l'intermédiaire de bureaux de change en Bulgarie ou d'entreprises internationales de transferts de capitaux. La baisse rapide du nombre d'arrestations liées à la production de drogues de synthèse a été attribuée dans le rapport à une fuite au sein du ministère de l'intérieur.

Quoi qu'il en soit, malgré la pression populaire le ministre Petkov ne voulait toujours pas démissionner. Il a déclaré qu'il poursuivrait les médias et le journaliste d'investigation allemand Jürgen Roth pour diffamation. Le 6 avril, la commission parlementaire pour l'ordre et la sécurité a adopté son rapport sur l'affaire, dans lequel elle note que les rencontres entre Rumen Petkov et les Galevi étaient illégales, mais elle n'a pas recommandé le remplacement du ministre. Et à la réunion de la coalition au pouvoir (entre le Parti Socialiste Bulgare, le Mouvement des Droits et Libertés et le Mouvement National pour la Stabilité et le Progrès) il a été décidé qu'il n'y aurait pas de remaniement au ministère de l'intérieur. Petkov lui-même a déclaré qu'il ne démissionnerait pas sous la “pression médiatique”, mais seulement quand il le déciderait. Les Bulgares ne pouvaient le croire et étaient consternés.

Radan Kanev écrit :

La coalition tripartite s'est couchée devant Petkov, endossant ainsi la pleine responsabilité de ses agissements scandaleux. La question est POURQUOI ? Et la réponse est simple […] : parce que Rumen Petkov est le directeur de campagne et le trésorier du Parti Socialiste Bulgare et du président […] Parvanov. Parce que le chef de l'état, le père et le de la coalition, a déjà endossé la responsabilité des actions de son associé.

Sur son blog, Konstantin Pavlov commente les informations publiées par les médias :

“Il (Rumen Petkov) n'a pas participé directement aux crimes des Galevi. Il les approchait plutôt en vue des prochaines élections. Il n'y a pas d'autre raison pour qu'il les ait rencontrés, car ce n'est pas un imbécile. Il sait sait bien qu'une telle rencontre ne peut pas rester secrète.”

Cette citation est extraite d'un article du Vseki Den. En réalité, il ne s'agirait que l'habituel achat de voix :). Du calme, il ne vendait pas de drogue dans les écoles, n'est-ce pas ? et pourquoi ce modeste “pour les élections” ? Qu'il nous dise de quelles élections nous parlons. Cela ne pourrait-il pas être les élections pour un “président du bien-être social” (le slogan de campagne de Parvanov) ?

En signe de protestation, beaucoup de blogueurs ont placé un point rouge, symbolisant un feu rouge pour ce qui se passe en Bulgarie, sur leurs blogs.

The Sign of the Protest
“Feu rouge à la mafia en Bulgarie”.

Grâce aux blogueurs, la manifestation du 11 avril, organisée par Initiative pour une Justice Citoyenne avec comme mot d'ordre “Le peuple contre le crime organisé” a été annoncée aux Bulgares.

The Protest against Minister Rumen Petkov 2
The Protest against Minister Rumen Petkov
The Protest against Minister Rumen Petkov 4
Photos : Konstantin Pavlov CC 3.0

Les organisateurs ont pris position contre toute récupération de cette protestation à des fins politiques, et se sont déclarés opposés à tout responsable lié à la pègre. Les manifestants n'étaient pas nombreux, ce qui montre à quel point les gens ont perdu confiance. Bien qu'ils soient mécontents de la situation, ils ne voient aucune alternative et ne croient plus aux promesses. L'opposition est faible et divisée, et par le passé ses propres dirigeants ont dû faire face aux mêmes accusations que celles portées à l'encontre de Rumen Petkov.

Sur ce sujet Veni G écrit :

Il y avait à peine deux cents personnes à la manifestation d'hier contre l'état mafieux. Plusieurs dizaines de milliers de personnes participent à ce genre de manifestation en Espagne. Si on divise 500 000, allez, disons 200 000, par 200 on obtiendra le nombre d'années qu'il nous faudra pour devenir adultes et être à la hauteur de la conscience civique des Espagnols. Trop long ? Une génération entière a été sacrifiée par la transition (en 1989), et maintenant on constate que les générations suivantes seront aussi des perdantes.

Au moment où on s'attendait à ce que les choses empirent encore, le 13 avril on a appris la nouvelle de la démission de Petkov. Ce n'était pas une blague cette fois-ci.

Borislav Tsekov pense que la raison de cette démission a été la “pression exercée par Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha et le Mouvement National pour la Stabilité et le Progrès sur le premier ministre Stanichev et le leader du Mouvement des Droits et Libertés Dogan pour mettre fin au pouvoir d'un ministre lié à la mafia.”

L'abstention du Mouvement National pour la Stabilité et le Progrès, qui n'a pas soutenu ses partenaires de la coalition gouvernementale lors du vote de la confiance par le parlement le 11 avril a probablement un rapport avec le départ du ministre. Le Mouvement National pour la Stabilité et le Progrès a d'ailleurs perdu le soutien de beaucoup d'électeurs après son entrée au gouvernement avec le Mouvement des Droits et Libertés et le Parti Socialiste Bulgare, et il tente maintenant de reconquérir au moins en partie son électorat. Malgré tout, même la démission de Petkov ne peut faire croire aux Bulgares que la situation va changer dans leur pays.

Nikolaï Pavlov écrit dans son blog Station noire :

Ces derniers jours c'était l'agitation dans la blogosphère : chaque nouvel article titre “Rumen Petkov a démissionné”, “Le Briquet est parti”, des célébrations, de l'enthousiasme. Si des extraterrestres avaient atterri devant le Palais National de la Culture, ils n'auraient pas attiré autant l'attention. Et bien je ne vais pas écrire sur ce sujet. Je n'en vois pas l'intérêt. Je m'intéresse plus à la situation dans laquelle nous nous sommes mis, où le remplacement d'un ministre totalement discrédité (une procédure de routine dans le monde civilisé) devrait être salué comme la résurrection du Christ. Qu'un dénouement aussi tardif nous ait autant exalté montre à quel point nous avons accepté comme normales et inévitables l'anarchie et l'effronterie politique.

Hourrah, au moins un d'entre eux a eu ce qu'il méritait, il était embourbé dans la merde jusqu'au cou et il a “présenté sa démission”. Il ne l'aurait jamais présentée de lui-même, si ce n'était une “proposition qui ne se refuse pas”. Vous vous souvenez du “Parrain” ? Si vous ne vous en rappelez pas, vous vous vous rappelez sûrement d'un autre Rumen, Rumen Ovcharov (l'ancien ministre de l'économie et de l'énergie, qui a aussi démissionné à la suite d'un scandale politique). Le pauvre a d'abord été rétrogradé président d'une commission parlementaire, puis a été nommé pour “finir” à “BulgarTabak” (la plus grande société bulgare de tabac). Le “Briquet” n'est pas moins “Rumen” que Rumen Ovcharov, vous pouvez en être sûrs. Il a sans doute vendu chèrement sa tête.

Comme le journaliste Todor Tokine le disait hier soir dans l'émission de Boyko Stankushev, “un communiste ne démissionne jamais ; il est nommé à un nouveau poste”. Rien de nouveau sous le soleil. Il n'y a que les noms de code qui changent dans un système qui fonctionne sans faiblir.

Ces paroles sont devenues prophétiques. Quelques jours plus tard Rumen Petkov était nommé “responsable de la restructuration du personnel gouvernemental”.

Ivan Bedrov fait ce commentaire :

Maintenant tous ceux qui ignoraient qu'à Pozitano (le quartier-général du Parti socialiste Bulgare) Rumen Petkov est connu comme le “Patron”, savent avec certitude qui est à la tête de l'armée rouge. Et s'il trouve un peu de temps après avoir rencontré les Galevi ou Madjo, il peut donner un coup de main à Sergueï (Stanichev). Et faire pour lui un petit remaniement ministériel.

Les commentaires ultérieurs sur le remaniement ministériel ne sont pas favorables du tout. Ivan Bedrov note : “Le premier ministre n'a même pas essayé de réaménager le cimetière. Il a juste remplacé les œillets par des chrysanthèmes.”

En attendant, le concours de nouvelles sur la “démission du ministre” s'est terminé. Quatre-vingt quatorze histoires ont été proposées. La chose la plus étrange est que dans la fiction gagnante, Rumen Petkov ne démissionne pas, bien que tout le monde le lui demande. Et Peyo constate que “l'imagination ne parvient pas à rivaliser avec la réalité”.

Ivan Bedrov demande par un sondage sur son blog : “Comment les choses peuvent-elles aller bien en Bulgarie ?” La réponse la plus fréquente (35 % des réponses) est que “les choses ne vont pas aller bien”.

Et Konstantin Pavlov écrit dans un autre article :

“Je suis de plus en plus favorable à l'ABOLITION URGENTE de l'état nation en tant qu'institution qui protège mes intérêts…”

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