Arabie Saoudite : Le sac-poubelle noir

L'Américaine Sabra vit en Arabie Saoudite… et doit faire ce que font les Saoudiennes quand il s'agit de se couvrir de la tête aux pieds pour sortir de leur maison.
 
A propos de l'abaya, grande cape portée par les femmes en Arabie saoudite, Sabra écrit :
Je mets mon abaya quand je quitte notre complexe d'habitation pour faire des courses occasionnelles d'épicerie – à peu près les SEULES courses que je fais ici [j'ai dù la mettre il y a une semaine ou deux quand je suis allée en ville pour chercher des échantillons de peinture]. Je ne la considère pas comme une «prison», mais je ne la tiens certainement pas en haute estime non plus, et je l'appelle le «sac-poubelle noir». C'est un vêtement ridicule que les femmes d'ici sont forcées de porter à cause des contraintes que leur impose une société d'hommes qui veulent les contrôler et dont le voyeurisme lubrique est une parfaite démonstration de leur manque absolu de maîtrise de soi en toutes circonstances.
Et à propos d'hommes lubriques, Sabra raconte à ses lecteurs cet incident hilarant :
Hier après-midi Lee, l'ami de DH, est venu chez nous. Avec trois autres copains, il avait été à la piscine «familiale» de notre résidence [nous avons une piscine réservée aux hommes, une piscine réservée aux femmes et une piscine familiale où hommes et femmes peuvent aller]. Lee a dit qu'il y avait là une jeune fille occidentale, prenant un bain de soleil dans son petit bikini Billabong – qui n'est soi-disant pas permis à la piscine familiale, seulement à la piscine des femmes. Un homme «du pays», d'âge moyen, est sorti du vestiaire des hommes et n'a pas pu garder pour lui ses «regards lubriques» en marchant, et il s'est retrouvé cul par-dessus tête lorsque ses tibias sont entrés en collision avec un banc à l'arrêt. Lee a dit que ses compagnons et lui ont fait tout ce qu'ils ont pu pour retenir leur fou-rire devant le spectacle. Il ne s'est pas blessé, juste quelques petites égratignures dues au ciment. Je parie que sa fierté a été abaissée d'un cran ou deux, et si elle ne l'a pas été, elle aurait dù l'être. La morale de l'histoire, bien sûr, est qu'il aurait mieux fait de regarder devant lui ; la vision d'une jeune fille qui n'était PAS drapée dans un affreux sac-poubelle noir était au-dessus de ses forces…

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