Inde : le Prince de Calcutta prend sa retraite

Le 9 novembre 2008 restera gravé dans bien des mémoires indiennes comme le jour où Ganguly, le “Dieu du off side“, a fait ses adieux au monde du cricket international. Sourav Ganguly était le plus célèbre capitaine indien de Test Cricket ; on lui doit d'avoir fait éclore les carrières de nombreux jeunes joueurs de ses équipes.

Gangooly
Sourav Ganguly : Image de l'utilisateur Flickr hashmil, sous licence Creative Commons

Sourav Ganguly, qu'on connaît également comme “Dada” ou le “Prince de Calcutta”, reste l'idole qui a marqué l'enfance de millions d'Indiens. Il y a là bien plus qu'une histoire de sport. [tous les liens pointent vers des sites ou blogs en anglais].

Sandman explore ce que signifie être fan de Dada sur son blog “C’est la vie” :

I have always been a fierce fan of Dada. Fierce is indeed the word, for readers who might be smirking at my choice of the word. For ask anyone in class 12 B, batch of 04, Seth Anand Ram Jaipuria School, Kanpur, I once fought off an entire class of 50 in a heated debate over him on one of those not so infrequent occasions when our English teacher decided that English is better taught by letting people speak, rather than making them read. Over the years, the evolution of my own personality has mirrored that of Dada. That is probably why I am surprised that I actually feel this urge to write, on his last day in international cricket, to give an account of sorts, of what it meant to be his fan.

J'ai toujours été un fan acharné de Dada. Acharné est bien le mot juste, pour les lecteurs qui ricaneraient de mon choix de vocabulaire. Car, demandez-en confirmation à n'importe qui de la classe 12B, promotion de 2004, de l'école Seth Anand Ram Jaipuria de Kanpur, j'ai argumenté avec une classe entière de cinquante personnes dans un débat animé à son propos, lors d'une de ces occasions, pas si peu fréquentes, où notre professeur d'anglais se disait que l'anglais est mieux enseigné en laissant parler les gens qu'en les faisant lire. Au fil des ans, l'évolution de ma propre personnalité a reflété celle de Dada. C'est sans doute pour ça que je suis surpris de vraiment ressentir ce besoin d'écrire, pour son dernier jour de cricket international, pour expliquer ce que cela a signifié d'être un de ses fans.

Vmminerva évoque des souvenirs personnels. Dans son billet “Sourav Ganguly: What he’s meant to me” [Sourav Ganguly : Ce qu'il était pour moi] :

With Ganguly’s retirement today, I feel a sense of void, for apart from other reasons, his moving also takes away a bit of the childhood that I’ve continued to live to this day, for Ganguly’s India brings to me many cherished memories: the sneaking from school to find out the score, the discussion over whether Rani Mukherjee or Sourav Ganguly represented Bengal better, the yearning for rain in May just to reminisce the World Cup ’99, watching cricket at night from different time zones with red eyes and having to go to a ghostly early class the next morning, that fateful March ’03 night of the World Cup final, the stupid match day superstitions, and many more.

Avec le départ en retraite de Sourav Ganguly aujourd'hui, je ressens un vide. Parce qu'outre d'autres raisons, son départ emporte aussi un peu de l'enfance que j'ai continué à vivre jusqu'à aujourd'hui, parce que l'Inde de Ganguly me rappelle des souvenirs chers : l'école buissonnière pour découvrir les scores, le débat sur qui, de Rani Mukherjee ou Sourav Ganguly, représentait mieux le Bengale, l'attente de la pluie en mai pour se remémorer la Coupe du Monde de 1999, les nuits à regarder, les yeux rougis, le cricket de différents fuseaux horaires et devoir se rendre en classe à l'aube le jour suivant, cette nuit tragique du mois de mars 2003 – la finale de la Coupe du Monde, les stupides superstitions du jour de match, et tant d'autres.

Praveen de Crusadertvm rappelle dans son billet “Ganguly : Notre Dada” que Sourav Ganguly a ouvert la voie pour la jeune génération :

He brought in several youngsters like Yuvraj, Harbhajan, Sehwag etc and started building a team for the future. He guided them in such a way that he instilled in them some of his own qualities. This change was evident in that epochal series against Australia when India, playing in Ganguly's home ground, made an improbable comeback and went on to win the series. That was when the legend of Dada was born. He really became the big brother to his team mates as well as to millions of young Indian cricket fans.

Il a fait venir un certain nombre de jeunes gens, comme Yuvraj [Singh], Harbhajan [Singh], [Virender] Sehwag [en anglais], etc. et il a commencé à bâtir une équipe pour le futur. Il les a guidés de telle façon qu'il leur a instillé certaines de ses propres qualités. Ce changement est devenu évident dans cette série marquante contre l'Autralie, quand l'Inde, jouant sur le terrain de Ganguly, a fait un come back improbable et a fini par gagner la série. C'est à ce moment que la légende de Dada est née. Il est vraiment devenu le grand frère de ses coéquipiers, et de millions de jeunes fans indiens de cricket.

Sur “Silly Point”, Hinaman consacre à Sourav Ganguly un billet intitulé “Quand l'esprit est sans peur, la tête se porte haute” :

There are only a few, who really understands ‘Indian cricket’, will today disagree with you. It is also certain many of them will never acknowledge it in words. They either did not want you to be the captain or they placed you there to see you fail. Because of you we, as a team, are no longer a soft option – at home or on tour. Your team mates and players from the world over have acknowledged what you have done for us, for Team India.

You did it your way. You do not have to prove yourself to anyone anymore. Fare thee well.

Seules quelques rares personnes parmi ceux qui comprennent vraiment le “cricket indien” seront en désaccord complet avec toi. Il est également certain que nombre d'entre eux ne le verbaliseront jamais. Soit ils ne voulaient pas que tu sois capitaine, soit ils t'ont placé là pour te voir échouer. Grâce à toi nous, en tant qu'équipe, ne sommes plus une solution facile, que ce soit à domicile ou en tournée. Tes coéquipiers et des joueurs du monde entier ont reconnu ce que tu as fait pour nous, pour l'équipe d'Inde.

Tu l'as fait à ta façon. Tu n'as plus rien à prouver à personne. Bon vent à toi.

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