Europe de l'est : Réactions à la prochaine visite de Barack Obama

Le président Barack Obama prévoit une visite en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne et en République tchèque au mois d'avril. Il s'agira de sa première tournée européenne depuis son élection.

Dans un billet titré “Ils veulent tous le rencontrer”, P O Neill du blog A Fistful of Euros décrit ainsi [en anglais, comme tous les blogs cités] la prochaine visite :

Un détail intéressant, pour ceux qui s'intéresse aux sommets : la tournée de Barack Obama en avril inclura Prague, pour ce qui est décrit comme le sommet annuel Etats-Unis-Union Européenne.

[…]

Nous allons donc avoir un grand show, probablement au détriment de l'efficacité, avec la présence de 28 chefs d'état/gouvernement et de la Commission. Cela fera beaucoup de photos “Je te serre la main et je souris” pour Barack Obama. Est-ce que c'est  le format choisi par l'équipe Obama pour une visite qui en vaille la peine dans un “petit” pays ?

Les mots choisis par Obama pour parler de la  Pologne et de la République tchèque ont attiré l'attentionde Taras sur le blog Ukrainiana:

[…] Je me souviens aussi d'Obama se référant à la Pologne et à la Tchéquie comme à des  “démocraties chancelantes.”

Mais cette citation m'a coupé les jambes :

La Russie doit comprendre notre engagement infaillible pour l'indépendance et la sécurité de pays tels que la Pologne et la République tchèque. En même temps, nous partageons des inquiétudes communes.

[…]

Parce que je suis un Ukrainien minable qui vit dans un pays minable qui a renoncé au troisième arsenal nucléaire au niveau mondial pour des clopinettes, je prends la remarque d'Obama comme un Bittergate (bitter = amer ). […]

La manière dont Obama a parlé de la Hongrie en a également  pris plus d'un à rebrousse-poil.

Pestiside.hu, en Hongrie,  écrit :

Oh mon dieu ! Oh mon dieu !! Barack Obama a fait allusion à la Hongrie, il a prononcé le mot Hongrie ! Si vous n'en croyez pas vos yeux en consultant la page d'accueil de Index.hu, allez voir la transcription de la conférence de hier du grand chef  O. et faites une recherche par mot clé sur, par exemple, “Hein ?”.  Oui, sa première référence publique à la Hongrie depuis son investiture n'est pas passée comme ils s'y étaient attendus  (en gros, il a dit que nous étions une bande de nuls psychopathes qui avions besoin d'être sérieusement pris en main avant de causer des torts à quelqu'un. Enfin, au moins, il sait qui nous sommes !)

Voici un commentaire plus grave  – et plus centré sur l'économie -d'Eva Balogh, sur le blog Hungarian Spectrum:

[…] D'autre critiquent aussi Barack Obama pour avoir dit, après avoir rencontré Gordon Brown, le Premier ministre de Grande-Bretagne : “L'un des sujets que le Premier ministre Brown et moi-même avont abordé est comment pouvons-nous nous coordoner afin que tous les pays du G20, les plus grands pays du monde, stimule leur économie de façon coordonnée : comment nous pouvons nous assurer que nous travaillons sur une base commune de principes, en ce qui concerne le secteur bancaire, pour que les problèmes des marchés émergents tels que la Hongrie ou l'Ukraine ne produisent pas ces énormes vagues qui s'écrasent sur nos côtes, et nous les aideront de façon coordonnée au niveau international.”

Et bien, en Hongrie, ça a été le camouflet final. Comment Obama ose-t-il comparer la Hongrie et l'Ukraine ! Pas étonnant que la monnaie, le forint, a  perdu de sa valeur encore plus rapidement après son discours.  De plus, il faut vraiment avoir du toupet pour parler de problèmes qui “vont s'écraser sur nos côtes”.  Après tout, où ce bordel a-t-il commencé ? Pas en Hongrie. La Hongrie est victime de l'irresponsabilité du système bancaire américain. […]

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