Uruguay : C’est parti pour la campagne électorale !

Comme tous les cinq ans, voilà l’Uruguay plongé dans un processus électoral qui aboutira le dimanche 25 octobre [en anglais]. Toutefois, si l’un des candidats n’obtenait pas la majorité des votes, un second tour se tiendrait le dernier dimanche de novembre.

Cette élection s'inscrit dans un calendrier électoral chargé en Uruguay, après les « élections internes », ou élections au sein des partis qui ont eu lieu en juin dernier, suivies par les élections présidentielles, et avant les élections municipales en mai 2010.

De nombreux partis politiques sont en course, mais la liste est relativement réduite si l’on prend en compte uniquement les partis avec de réelles chances de remporter au moins un siège au Parlement.

Parmi ces partis figurent le Parti National [en français] (Parti Blanc), considéré comme un parti traditionel et le principal opposant au gouvernement actuel ; et le Front Large [en anglais], actuellement au pouvoir, plutôt à gauche, qui peut aussi être considéré comme un parti « traditionnel » bien qu’assez jeune.

Photo de bannières électorales à Colonia de Sacramento, en Uruguay de Marisali, utilisée sous licence Creative Commons

Les principaux candidats au siège présidentiel seront issus du Front Large ou du Parti National. L’un des principaux est toujours bien connu des Uruguayens.

Le Dr. Luis A. Lacalle [en français], représentant du Parti National, fut président de l’Uruguay de 1999 à 2004, et il est considéré comme un rival majeur pour le Front Large.

Le candidat de ce dernier est un personnage haut en couleurs, un marginal loin du protocole politique ou des conventions. José “El Pepe” Mujica [en anglais] a été lié au Mouvement de Libération Nationale « Tuparamos » [en français] dans les années 1960, où il a participé à des opérations de guérillas, a été arrêté quatre fois, et s’est échappé deux fois de la prison de Punta Carretas. En tout et pour tout, José Mujica a passé quinze ans de sa vie en prison, dont une ultime période de détention de 1972 à 1985. Lors de la chute de la dictature militaire, et du retour à la démocratie dans le pays, José Mujica a changé d'armes et devint député et sénateur. Au sein de l'actuel gouvernement, il est Ministre de l'élevage et de l’agriculture.

Le blogueur Jorge Oyhenard analyse la façon dont les différents candidats utilisent Internet pour relayer leur campagne [en espagnol]. Il remarque que la plupart des partis et candidats possèdent leur propre site Internet, mais qu’il leur reste à développer l’usage du Web 2.0 et des réseaux sociaux en ligne.

Ce décor une fois installé, il y a peu de sujets de débats électoraux. La sécurité publique est une préoccupation due à la hausse croissante de la criminalité ces dernières années, tout comme le problème des taxes.

La campagne électorale actuelle est déjà pleine de la rhétorique habituelle [en espagnol], comme le souligne le blog Uy Elecciones :

Si un Martien atterrissait en Uruguay (ou dans beaucoup d’autres pays) et lisait (ou écoutait) les programmes des différents partis politiques, il serait agréablement surpris : maintenant, pour tous, ce qui compte, c’est la justice sociale (plans pour venir en aide aux plus démunis, éducation et système de santé plus équitables etc…), l’environnement, les  retraites (eh oui, il faut parler de ceux sont de plus en plus nombreux chaque jour), et la transparence (à ce point, il pourrait déjà s’agir d’une politique d’Etat, puisque tous l’approuvent, et c’est une bonne chose non ?).

Nous en sommes là ; ces similarités, parfumées d’une publicité électorale moderne par les médias, créent comme un nuage gris, et on peut comprendre qu'on se laisse aller à tomber dans la mentalité « Ce sont tous les mêmes ».

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