Colombie : La tradition des « Arepas » l’après-midi

Lors de votre voyage en Colombie, il est très probable qu’entre 3 et 6 heures de l’après-midi vous serez invité à manger « quelque chose ».  Se voir servir une combinaison de café ou de chocolat chaud avec une large variété d'en-cas faits maison est devenu un rituel, au moment du coucher du soleil, pour beaucoup de familles colombiennes. 

Photo by Lozbot and used under a Creative Commons license

Photo de Lozbot, utilisée sous licence ‘Creative Commons’

Dans son blog Reticente [en espagnol], Juan David Escobar raconte cette tradition transmise de génération en génération :

 Mis abuelas nos enseñaron que a eso de las 3pm, se debe parar la vida para comer algo caliente con parva, o lo que te encuentres, pero comer “algo”.

Mes grand-mères nous ont toujours dit qu’autour de 3 heures de l’après-midi, on se doit d’arrêter ses activités [la vie] pour manger quelque chose de chaud avec une boisson, ou quoique ce soit que l’on trouve, mais manger « quelque chose ».

Très souvent, ce quelque chose est une « arepa » (une galette). Escobar  raconte qu'un après-midi, par temps froid, il participa à la préparation des galettes de « chócolo » (maïs tendre). Cette préparation est également mentionnée dans d’autres blogs colombiens. Le Blog de Colombia [en espagnol], explique la méthode à suivre pour préparer l’arepa :

La arepa es una de las comidas más típicas en Colombia. Para hacerlas, los ingredientes son muy básicos: harina de diferentes tipos de maíz, agua, aceite y sal. Luego está el relleno, que cada uno puede hacer de lo que quiera, pero la arepa pura es lo importante. Aunque todavía no se pongan de acuerdo sobre qué país es el originario, la arepa colombiana tiene su propia tradición y forma de elaboración.

La galette de maïs est un des aliments les plus typiques de Colombie.  Pour les faire, les ingrédients de base sont : de la farine de différentes sortes de maïs, de l’eau, de l’huile et du sel. Ensuite, il faut fourrer les galettes – et là chacun peut y mettre ce qu’il veut – mais une galette pure est ce qu’il y a de plus important. Bien qu’aujourd’hui encore, personne ne soit d’accord sur le pays d’origine de cette galette, l’arepa colombienne a une tradition et une préparation qui lui sont propres.

 On fait l’arepa de chócolo en écrasant le maïs, comme indiqué dans le blog Recetas de Cocina Colombia Tùristica [en espagnol] : 

Se desgranan los chócolos, y se muelen. Debe quedar una masa suave. Se arman las arepas y se ponen a asar sobre una hoja de plátano, luego se voltean sobre una hoja nueva, hasta que queden bien asados por ambos lados.

On écrase les épis de maïs tendres et puis on les moud. Cela doit faire une pâte molle. On forme les arepas et on les met à cuire sur une feuille de bananier, ensuite on les retourne sur une nouvelle feuille, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elles soient bien cuites des deux côtés.

 La galette de maïs est souvent servie avec du fromage [en espagnol] :

Si quiere puede hacer dos cosas con el queso: cortarlo en lajitas, cortar la arepa por el borde e introducir el queso en la mitad y asarlas de nuevo por un minuto o rallar el queso y mezclarlo, con la masa, antes de armarlas.

Si on veut, on peut faire deux choses avec le fromage : soit on le coupe en petits morceaux et on le fourre dans la galette coupée sur un côté, avant de remettre le tout à cuire pour une minute, ou bien on râpe le fromage et on le mélange à la pâte de maïs avant de faire les galettes.

 Le blogueur Carlos Mùnera du blog Somos Iguales [en espagnol] affirme : 

Qué cosa más rica es ese binomio culinario de la arepa de chócolo* con quesito y mejor cuando se forma aquel triángulo amoroso a la llegada de un espumoso chocolate en leche. Sí señores, ah fríos que nos ha quitado ese trinomio de sabor. Ah tardes que nos han acompañado paralelo a una buena visita parviada*. Cuán sencillos y humanos nos sentimos cuando comemos del fruto de la tierra cocido al calor del fuego.

Il n’y a pas plus délicieux que cette association culinaire de la galette de maïs et du fromage ! Et c’est encore meilleur quand on crée un ménage à trois, en y ajoutant un chocolat chaud mousseux ! Oui messieurs, mesdames, ce trio savoureux nous a fait oublier le froid bien des fois, toutes ces après-midi où, lors d’une bonne visite à l’heure de l’arepa, il a été notre compagnon. Comme on se sent humble et humain lorsque l’on mange du fruit de la terre cuit à la chaleur du feu !
Photo by Juan David Escobar and used with permission.

Photo de Juan David Escobar, utilisée avec sa permission.

 Enfin, Escobar du blog El Reticente [en espagnol] conclut son billet ainsi :

Mientras los ordenes económicos y de seguridad se mueven y la ciudad crece y se moderniza, todavía por aquí tenemos las tradiciones más clásicas, a pesar de que de las abuelas ni los huesos quedan.

Pendant que l’économie et les forces de sécurité évoluent tout autour et que la ville s’agrandit et se modernise, nous, nous maintenons encore les traditions les plus classiques, même si de nos grand-mères, il n’en reste même pas les os ! 
Le billet d'origine a été publié le 23/11/20009.

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