[Liens en anglais] Le Premier ministre malaisien Najib Razak, qui détient aussi le porte-feuille des finances, a révélé le budget 2011, qui jette les fondements de la politique économique du pays pour les prochaines années.

Parmi les points saillants du budget, on trouve : le projet de construction de six autoroutes et d'un gratte-ciel de 100 étages, la réalisation d'un réseau de transports publics [Mass Rapid Transit (MRT)] à Kuala Lumpur, la construction de nouveaux hôpitaux, l'augmentation du nombre de docteurs, d'infirmiers et d'équipements médicaux ainsi que l'amélioration des connaissances d'anglais et de la langue bahasa malaisienne.

Bien que les citoyens aient eu la possibilité de publier leurs désidérata sur le blog du Premier ministre, leurs réactions à ce budget ont été, en général, négatives.

Le blogueur I Am Malaysian (je suis malaisien) n'est qu'un des nombreux internautes qui ne voient pas la nécessité d'un gratte-ciel de 100 étages :

Tout le monde veut construire le plus haut gratte-ciel. Nous devrions donc en construire aussi. Oh, mais attendez, nous n'allons absolument pas construire le plus haut building avec ce gratte-ciel de 100 étages, parce que Burj Khalifa (à Dubaï) a plus de 160 étages. Alors, comme nous ne pouvons pas battre de records mondiaux cette fois-ci, pourquoi faisons-nous cela ?

Le blogueur James Ooi a aussi déploré que malgré la proposition de faire du pays “une nation à hauts revenu”, son pouvoir d'achat diminue constamment avec l'inflation.

Cependant, le blogueur Eric Yong pense que le budget va plutôt dans la bonne direction.

Il me semble qu'il est très encourageant pour l'économie du pays. Avec des perspectives économiques qui paraissent lugubres en Asie, c'est plutôt ambitieux pour la Malaisie d'annoncer un budget aussi spectaculaire, mais cet objectif semble être malgré tout réalisable.

Le texte entier du discours du Premier ministre peut-être consulté ici, et les points saillants du budget 2011, ici.

L'image en médaillon est tirée de la page Flickr de ~ezs et utilisée sous Licence CC 2.0