Sénégal : Heurts entre manifestants et policiers à une semaine de la présidentielle

Patrie de grands hommes d'Etat africains comme Cheikh Anta Diop et Léopold Sédar Senghor, le Sénégal était le phare de la démocratie en Afrique. C'est fini.

A une semaine de l'élection présidentielle, le Sénégal s'enlise dans la violence allumée par la candidature du président sortant Abdoulaye Wade, qui brigue un troisième mandat. Depuis l'avalisation de la candidature Wade par le Conseil Constitutionnel, l'opposition organise des manifestations de rue contre sa prétention à se représenter, en claire violation, selon elle, de la constitution sénégalaise.

Cela fait six jours que manifestants et policiers sont engagés dans un face-à-face qui a culminé en violents affrontements vendredi 17 février. Amnesty International écrit que de nombreux manifestants ont été intimidés et arrêtés. Cheikh Bamba Dièye, l'un des candidats à la présidentielle, a été arrêté et brièvement gardé à vue pour avoir pris part aux manifestations.

Barricades improvisées. Photo momonad1

C'est depuis quatre jours l'escalade dans les affrontements, commentés et documentés en photos et vidéos sur les réseaux sociaux. Les mots-clics utilisés sur Twitter pour parler des heurts et des événements pré-électoraux au Sénégal sont #sunu2012#kebetu et #M23.

Il y a eu jusqu'à présent 10 blessés dans les échauffourées. Voici quelques vidéos et photos de la scène à Dakar :

Un blessé dans une manifestation à Dakar. Photo Basile Niane

Cette vidéo d'un policier lançant une grenade dans une mosquée a rendu furieux beaucoup de Sénégalais :

D'autres violences près de la mosquée :

Un homme essaie de se protéger des gaz lacrymogènes. Photo Alioune Diop

Une vidéo du blogueur Basile Niane à la manifestation Place de l'indépendance :

Des policiers de Dakar se préparent. Photo Mr Boombastic Pio

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