Six femmes réduites en esclavage au Sud-Liban

One of the 6 enslaved women in South Lebanon

Une des 6 femmes réduites en esclavage au Sud-Liban

L'article d'un site d'information de Côte d'Ivoire révélant que six femmes auraient réduites en esclavage à Nabatieh, dans le sud du Liban, a conduit les autorités à ouvrir une enquête.

D'après le récit récemment paru de Koaci.com, deux Togolaises, deux Burkinabées et deux Ghanéennes sont tombées aux mains d'un réseau de recrutement de main d'oeuvre domestique à bon marché en provenance d'Afrique pour travailler “dans un pays dont la culture considère les noirs comme infra-humains”. Akissi Kouamé, qui signe l'article, écrit que ces femmes, enlevées il n'y a pas longtemps, ont été brutalement battues par leurs ravisseurs quand elles ont tenté de s'enfuir. 

Une des Togolaises, âgée de 24 ans, a réussi à téléphoner au bureau du site ivoirien pour décrire son calvaire :

“Je veux rentrer chez moi, on m'a amené en trois fois au bureau de la mafia pour être punie corporellement parce que j'ai jugé insupportable de continuer de vivre chez la dame” livre par téléphone ce samedi soir l'une d'entre elle, une togolaise , qui après avoir réussi a joindre koaci.com depuis un mobile se l'est vu retirer par sa “maitresse”. ” On m'a roué de gifles et d'autres punitions corporelles avant de m'amener dans une vielle maison avec d'autres filles également en otage qui ont simplement voulu arrêter, comme moi, de travailler chez leurs maitresses” livrera la togolaise âgée de 24 ans. “On nous a vendues dans ce pays” nous a t'elle indiqué en pleure ajoutant: ” On a des diplômes d'apprentissage et on nous dit que nous allions seulement venir travailler ici, et voila que nous sommes devenues des esclave “.

Le téléphone de la jeune femme lui a été confisqué lorsque sa “patronne” a découvert qu'elle avait appelé le site web, indique l'article.

Avant de raccrocher, la jeune femme a donné au site le nom de l'esclavagiste allégué, “Safi Kamal”. Le reporter a tenté de contacter celui-ci au numéro indiqué, mais raconte que ledit Kamal a immédiatement raccroché à la mention des victimes.

Selon l'article, la deuxième Togolaise a téléphoné une heure après, mais la conversation n'a duré que 45 secondes, interrompue par les supplications de la femme, “Non ! Ne me frappez pas !” et des cris d'hommes. Elle a eu le temps de dire au reporter :

Pardon, faites quelque chose pour me permettre de rejoindre ma famille en Afrique.

L'information est restée 10 jours sur Koaci, sans qu'aucune chaîne d'information libanaise ne la traite. Mais après la publication d'une traduction sur le blog de l'auteur de ce billet, Dalal Mawad de la Lebanese Broadcasting Corporation (LBC) a sitôt enquêté (arabe).

فما حقيقة هذه المعلومات التي تناقلها موقع إفريقي؟

Quelle est la vérité sur ces affirmations du site web africain ?

Ce que Dalal Mawad a appris est détaillé dans la vidéo ci-dessus. Appelant le numéro donné par Koaci, Dalal Mawad a fait croire à Safi Kamal qu'elle souhaitait embaucher une bonne. Kamal l'assure que la bonne n'aura droit à aucune pause ou appel téléphonique. A la question de ce qui se passerait si la bonne ennuyait sa propriétaire, Kamal rassure l'appelante qu'on pourra “s'en occuper”. Dans l'ignorance que c'était LBC qui l'appelait, il a nié en bloc quand Dalal Mawad est venue à Nabatiyeh l'interviewer. Elle a aussi pu s'entretenir avec une autre femme qui dit avoir été battue deux fois et empêchée de rentrer dans son pays.

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