Le “repassage des seins” en ligne de mire au Cameroun

Josiane Kouagheu s’attaque à la pratique du ‘repassage des seins’ au Cameroun:

Je n’ai jamais voulu parler de ce sujet trop sensible. Il me touche. Dans tous les sens, j’ai trop de victimes autour de moi. J’ai voulu me taire. Mais, que faire quand autour de toi, la télé, Internet, les magazines et autres qui vantent la beauté féminine, n’ont aucune influence chez certaines personnes qui continuent de se dire : « Les seins de ma fille ne doivent pas pousser très vite ! Il faut tout faire pour les masser »…

Leurs instruments

Une pierre, des épluchures de bananes plantain et les feuilles d’un arbre « ngwollne » (je le prononce en ma langue maternelle) passées sur un feu à bois. Et les serre-seins aussi !

Dès que tout est bien chaud, on les passe sur des seins nus. On masse encore et encore. La petite fille, qui généralement croit que tout est normal, crie de douleur. Elle a mal. Mais, sa maman lui répète que tout va bien et que c’est pour son bien.

Certaines femmes après les massages mettent des serre-seins sur la poitrine de leur fille. Ce tissu, plein d’élastiques, sert à compresser les seins de la jeune fille, à les aplatir…

Je veux juste dire à nos mamans, à nos tantines, à nos grand-mamans, laissez les seins de vos filles, nièces, petites filles, tranquilles. Nous vous appelons toutes mamans :

S’il te plaît maman, laisse mes seins tranquilles !  

Cliquez ici (EN) pour voir un documentaire sur cette pratique.

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