Le spectacle des Pussy Riot au parc Dismaland de Bansky alerte sur la détresse des réfugiés

Punk group Pussy Riot perform in a cage on stage at Dismaland. Photo by Vianney Le Caer for Pussy Riot.

Le groupe Punk des Pussy Riot se produit sur scène dans une cage à Dismaland. Photo de Vianney Le Caer pour Pussy Riot.

Les Pussy Riot, le collectif punk russe dont certains membres on fait de la prison pour avoir chanté contre le Président Vladimir Poutine dans une cathédrale orthodoxe, ont donné un spectacle très émouvant pour la fermeture de Dismaland, “anti parc d'attractions” dystopien et temporaire créé par le graffeur Bansky dans la station balnéaire britannique de Weston-Super-Mare.

Nadejda Tolokonnikova et Maria Alyokhina, deux vedettes des Pussy Riot, sont maintenant bien connues pour leur activisme politique en faveur des droits des prisonniers en Russie et pour avoir créé le portail MediaZona qui informe sur les agissements contraires aux droits humains du système pénal russe. Leur spectacle du 26 septembre à Dismaland était lui aussi en faveur des droits humains – mais cette fois, elles ont surtout attiré l'attention sur la situation désespérée de tous les réfugiés de pays tels que la Syrie, qui recherchent la sécurité en Europe.

Salut ! dans deux heures vous allez assister à quelque chose de très très violent et écouter un message particulier à #Banksy #Dismaland

Le spectacle, mis en scène par les Pussy Riot en collaboration avec le collectif britannique The Connor Brothers, présente une chanson qui a pour titre “Laissons entrer les réfugiés”, par solidarité avec ceux qui cherchent un abri en temps de crise. La musique sert de bande-son à une production théâtrale épique qui met en scène des comédiens costumés en manifestants qui se battent contre des policiers, ainsi que les Pussy Riot en cage, qui arborent leurs cagoules de couleur caractéristique.

Voilà à quoi ressemble le spectacle des Pussy Riot au parc Bansky.

Voilà comment cela se passe ici…

Les Pussy Riot disent avoir l'intention de continuer à exprimer leur soutien aux réfugiés qui viennent de pays dont le régime politique est répressif. “Sans considération de leurs idées politiques, nous avons un devoir moral d'accueillir les personnes qui fuient la guerre et la persécution,” disent les Pussy Riot dans un communiqué de presse. “Nous avons bien conscience des problèmes posés à l'Europe en acceptant des centaines de milliers de personnes déplacées, mais cela va au-delà des problèmes politiques – c'est une crise humanitaire et nous devons tous agir ensemble pour y faire face.”

La vidéo de la performance tournée par Ilya Varlamov, journaliste russe, donne un avant-goût du spectacle.

Les Pussy Riot ont informé les journalistes que le spectacle de Dismaland n'était que le début de leur activisme en faveur des réfugiés. En octobre, en collaboration avec les Connor Brothers, le collectif prévoit de se rendre sur la “jungle” du camp de réfugiés de Calais, France (la charpente en bois et les équipements du parc Dismaland vont également être transportés à Calais pour particicper à la construction d'abris pour les réfugiés).

Nous avons été persécutées pendant les deux ans passés dans les prisons russes et  nous avons subi les multiples attaques des autorités russes. Nous sommes solidaires de ceux qui subissent l'oppression et nous pensons que nous avons le devoir moral de faire pression sur les gouvernements pour s'unir et développer un programme complet qui place l'humain avant le politique.

Le groupe punk a aussi interprété 3 autres chansons et dédié son spectacle de Dismaland à la mémoire de Lyonya Ye****ty (Lyonya Bousillé), membre du groupe artistique russe ami “Voïna” (Guerre), décédée dans un accident début septembre.

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