Tunisie : Une campagne pour la liberté d'expression

Ce billet fait partie de notre dossier central en anglais sur la révolution tunisienne de 2011.

[Liens en français et en anglais] Le portail d'information Nawaat et IFEX-TMG (Groupe d’observation de la Tunisie de l'Échange international de la liberté d’expression) ont lancé une campagne pour la liberté d'expression en Tunisie, qui reste menacée malgré les avancées constatées au cours de l'année écoulée.

Nawaat a présenté ainsi la campagne :

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse et en soutien à la libre parole en Tunisie, une campagne publique en faveur de la liberté d’expression est lancée du 1er au 15 mai 2012. Cette campagne est menée par Nawaat et le Groupe d’observation de la Tunisie organisé par l’Échange international de la liberté d’expression (TMG de l’IFEX), une coalition de 21 membres de l’IFEX. Cette campagne est également soutenue par l’Union Européenne et Oxfam Novib

A l'occasion de la Journée mondiale pour la liberté de la presse, et pour soutenir la liberté d'expression en Tunisie, une campagne publique pour la liberté d'expression a été lancée le 1er mai et se poursuivra jusqu'au 15 mai 2012. La campagne est aussi soutenue par l'Union Européenne et OXFAM Novib.

"Pour toute une génération, plus jamais ça !", image composé des photos de profil d'utilisateurs de Twitter. Photo de Nawaat.org

Des pages de publicité dans les journaux tunisiens, des affiches dans les rues et des clips vidéo défendant la liberté d'expression sont les support de cette initiative. De plus, une anthologie intitulée Fleeting Words rassemblant des articles, des opinions et des poèmes écrits sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali a été publiée. La campagne comprend aussi des séries de formations et d'ateliers.

La campagne débute 18 mois après la chute de Zine El Abidine Ben Ali, un ennemi de longue date de la liberté d'expression. Durant ces 18 mois, des améliorations ont été constatées. Elles comprennent un Net non censuré, l'émergence d'une culture de la contestation, une augmentation du nombre des médias et la floraison des arts tels que celui de la caricature, qui a connu un boum depuis la fuite de Ben Ali.

Les vieilles habitudes, cependant, sont loin d'être éradiquées. En février, par exemple, trois journalistes du quotidien en arabe Attounisia ont été arrêtés pour avoir publié une photo en Une du milieu de terrain du Real Madrid  Sami Khedira avec sa petite amie nue. Et le  3 mai (Journée internationale de la liberté de la presse) un tribunal de Tunis a condamné à une amende le propriétaire de Nessma TV pour avoir diffusé le film d'animation franco-iranien Persepolis.

Index on Censorship, membre de l'IFEX-TMG, a fait ce commentaire :

La nécessité de poursuivre le travail dans ce secteur a été souligné par Nabil Karoui, directeur de la chaîne de télévision privée Nessma TV condamnée à une amende pour blasphème et pour trouble à l'ordre public.

Ce billet fait partie de notre dossier central en anglais sur la révolution tunisienne de 2011.

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