Bahreïn emprisonne six utilisateurs de Twitter pour avoir insulté le roi

Six utilisateurs de Twitter ont été condamnés à un an de prison chacun par un tribunal du Bahreïn le 15 mai pour avoir prétendument insulté le Roi Hamad bin Isa Al Khalifa sur le site de micro-blogging.

Selon l'agence d'informations officielle du gouvernement au Bahreïn, les “six suspects” ont été reconnus coupables de cinq chefs d'inculpation différents “en lien avec l'abus de la liberté d'expression et diffamant Sa Majesté le roi sur Twitter.” Elle a ajouté que ces six personnes ont été “accusées de faire publiquement mauvais usage des libertés d'expression et d'opinion et ont été placés en détention provisoire dans l'attente de leur procès.”

King Hamad Bin Isa Al-Khalifa of Bahrain with US Deputy Secretary of Defense Gordon England. Released to the public domain.

Le Roi Hamad Bin Isa Al-Khalifa de Bahreïn avec le Secrétaire américain à la Défense Gordon England. Photo domaine public.

D'après l'Association de presse du Bahreïn établie à Londres [ar]:

المحكمون بالسجن في بتهمة إهانة الملك في هم: المحامي مهدي البصري، محمود طارش، محسن عبدعلي، حسن عبدعلي، حسن عبدعلي، عمار مكي.

@BahrainPA: Ces condamnés accusés d'insulte au roi sur Twitter sont : l'avocat Mahdi Al Basri, Mahmood Taresh, Mohsin Abdali, Hassan Abdali, Hassan Abdali et Ammar Makki.

Le nom Hassan Abdali apparaît deux fois et Global Voicesn'a pas la possibilité de vérifier s'il s'agit de deux personnes différentes ou d'une erreur. Une autre question de Global Voices est restée sans réponse au moment de l'écriture de ce billet.

L'association ajoutait :

@BahrainPA: BPA: considérons ces condamnations comme des peines injustes [unfair provision] qui violent le droit à la liberté d'expression

Dans le même temps, la Société des jeunes pour les droits de l'homme au Bahreïn d annonçait aussi que cinq utilisateurs de Twitter avaient été condamnés à un an de prison – et appelait à leur libération immédiate :

La Société des jeunes pour les droits de l'homme au Bahreïn (BYSHR) demande :

  1. la libération immédiate de ceux qui ont été arrêtés, au nom de la liberté d'opinion et d'expression et d'abandonner toutes les charges retenues contre eux ;
  2. de mettre fin aux restrictions contre les média sociaux au Bahreïn ;
  3. de protéger la libre circulation d'informations sur l'Internet et ne pas le censurer.

La condamnation a déclenché des critiques en ligne.

Freedom Prayers voit les condamnations comme une menace pour réduire au silence d'autres opposants :

@FreedomPrayers: L'an dernier, des utilisateurs de Twitter ont été condamnés à 6 mois. Cette année, les enchères sont montées à 1an. Si seulement les autres ne l'avaient pas fermée, la prochaine fois ce sera 5 ans. #Bahrein

Depuis Cambridge, au Royaume-Uni, l'auteur Toby Matthiesen publie ce tweet  :

@TobyMatthiesen: le tribunal du Bahreïn emprisonne 6 twittos pendant un an pour avoir “insulté” le Roi. Un signe supplémentaire que GCC essaie de limiter la portée de Twitter

Et le chercheur Marc Owen Jones lance un défi  :

@marcowenjones: Ils ne pourraient pas arrêter tout le monde s'ils insultaient tous le roi sur Twitter. Ou ils pourraient…?  #Bahrein

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