Facebook en Guarani : Que cherche Facebook au Paraguay ?

Imagen de Shutterstock. Copyright: 1000 Words.

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Le 3 décembre, dans le train d'Asunción (NdT : un train à vapeur, le Carlos Antonio López, unique moyen de transport ferroviaire de la république du Paraguay, il fonctionne régulièrement depuis 1861 en ayant conservé ses vieilles gares et les ateliers d'entretien à Sapucai), le réseau social d'un milliard 200 millions d'utilisateurs lançait une interface en langue guaranie. La traduction a été réalisée en collaboration avec le secrétariat des politiques linguistiques du Paraguay. Le guarani, une langue native parlée jusqu'à aujourd'hui dans le pays, est ici la seconde langue officielle avec l'espagnol.

Dans la même temps, avec l'objectif de toucher tout le pays, une campagne d'accès gratuit aux réseaux sociaux depuis n'importe quel mobile a été lancée pour un temps limité.

C'est la première action officielle de cette gigantesque start-up dans ce pays, et ceci doit attirer notre attention: que cherche Facebook dans un marché qui compte seulement 6,9 millions d'habitants ?

Profitant de la présence de Laura Gonzalez Estéfani, Directrice du développement pour l'Amérique latine, nous avons pris quelques minutes pour bavarder avec elle et lui demander :

GV: C'est votre premier voyage au Paraguay ?

Laura Gonzalez Estéfani (LGE) : Oh non, c'est la cinquième fois que je viens pour préparer ce projet. Je le trouve très excitant !

GV: Où en est la croissance de Facebook en Amérique latine ces dernières années ?

(LGE) : Cette croissance a été vertigineuse, mais c'est normal car les Latino-américains sont par nature sociables. Je crois qu'ils ont trouvé en Facebook un outil pour s'exprimer au-delà des frontières. Si l'on ajoute à cela le fait qu'un Latino-américain est mobile par nature, avec une pénétration tellement élevé d'Internet au travers des téléphones portables, vous comprendrez que ce taux de croissance est parfaitement logique !

GV: Pourquoi le Paraguay ?

(LGE) : Nous croyons à la connectivité et à l'accès à Internet comme droit fondamental pour se procurer des informations mais également pour maintenir des relations humaines. Nous serions enchantés de connecter tout le monde et c'est pour cela que ce projet nous tient tellement à cœur. Le Paraguay est le premier pays dans lequel nous testons cette méthode.

GV: Y a-t-il actuellement des campagnes ou des projet similaires dans d'autres pays?

(LGE) : Je ne peux pas l'affirmer, mais aussi grand que celui-ci il n'en existe qu'au Paraguay pour le moment.

GV: D'où est venue cette idée de lancer une interface en guarani ?

(LGE) : Quand nous avons commencé à discuter sur ce projet est apparue immédiatement la prémisse : ” si nous devons connecter tous les Paraguayens, nous devons le faire dans leur langue”: ainsi est venu cette idée.

GV: Combien d'utilisateurs de plus pensez-vous obtenir avec cette campagne ?

(LGE) : Tous! Nous voulons que tous les Paraguayens de plus de 13 ans aient accès à Internet et deviennent utilisateurs de Facebook !

GV: Comment ferez-vous pour que ceux qui n'ont pas de téléphone puissent accéder à Facebook?

L'idée c'est que n'importe quel téléphone basique (plus ou moins Smartphone) puisse profiter de cette campagne pour avoir Facebook gratuit dans tout le pays. De toute façon des campagnes spéciales sont actuellement organisées dans le pays pour que ces téléphones soit plus accessibles financièrement.

À la fin de l'entretien, Laura Gonzalez a tenu à exprimer l'intérêt  et la volonté de Facebook de continuer à soutenir l'accès à Internet et par là à la culture au travers de ces nouveaux outils dans notre pays.

Cet article a été publié à l'origine sur le blog Hallucina.

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