Prix des logements étudiants en baisse sauf à Paris

HBM de l'Office de la Ville de Paris, dans le 13e arrondissement de Paris - via David Monniaux - CC BY-SA 3.0

HBM de l'Office de la Ville de Paris, dans le 13e arrondissement de Paris – via David Monniaux – CC BY-SA 3.0

Alors que plusieurs années durant, les logements étudiants étaient de plus en plus chers partout en France, il semblerait que cette augmentation des prix ait été enrayée cette année. Une bonne nouvelle pour les étudiants, mis à part les Parisiens. Les logements à Paris demeurent en effet très élevés et sont insensibles à tout mouvement de baisse. Un cas particulier qui pose question.

Une baisse espérée

Les prix des logements étudiants ont longtemps suscité angoisse et inquiétude. Alors que dénicher la perle rare n’est pas chose aisée, c’est le prix du logement qui reste souvent dans la gorge des parents. Pourtant, il semblerait que concernant ces logements étudiants la tendance serait à la baisse des prix cette année. C’est en tout cas ce que semble suggérer une étude réalisée grâce au baromètre de location-étudiant, un site immobilier spécialisé dans les biens dédiés aux étudiants.

Quels sont les résultats précis de cette enquête ? Les progrès sont à noter surtout dans les villes de province, puisque les prix diminuent dans 13 villes parmi les 20 suivies. À Toulouse par exemple, ils chutent de 15 % quand à Marseille et Nice ils diminuent de 12 % : 

 Nous assistons à un phénomène de baisse sans précédent ces dix dernières années sur les petites surfaces. Comparés à leur niveau d’août 2013, les loyers d’août 2014 ont amorcé une baisse qui se généralise dans les grandes villes françaises à l’exception de Paris

affirme Brice Boullet, fondateur du site Location-etudiant.fr.

Infographie sur le loyer des étudiants en France - via location-etudiant.fr

Infographie sur le loyer des étudiants en France – via location-etudiant.fr

Paris, insensible aux tendances

C’est bien là que se situe la difficulté. Si la tendance se confirme quasiment partout, la capitale y est complètement insensible. Pire, les loyers continuent d’augmenter. Pour un studio, il faut débourser en moyenne 744 euros, ce qui correspond à une inflation de 0,5 % par rapport à l’an dernier. Pour un deux-pièces, il faut compter 1 249 euros, soit une inflation de 3,7 %. Les raisons de cette hausse continue demande à être élucidées.

La principale raison serait paradoxalement les aides octroyées aux étudiants. Ces aides permettraient aux propriétaires d’augmenter le prix des logements, sans susciter de vives réactions de l’étudiant. Si la loi Alur est tout de même sensée plafonner le loyer des microsurfaces, il semblerait que cette loi soit complètement inefficace. Brice Boullet affirme au sujet des lois de plafonnement des loyers que :

 Ces lois ne suscitent aucune inquiétude chez les bailleurs. D’abord parce qu’elles sont inefficaces : l’État n’a pas les moyens d’en contrôler le respect, tout le monde le sait. Et plus un loyer est cher, plus l’étudiant a d’aides.

La situation semble donc bloquée à Paris, étant donné que la demande de logements étudiants ne baisse pas. À situation radicale, solution radicale, le gouvernement pourrait être bien inspiré de baisser les aides aux logements dans un premier temps, pour dissuader les étudiants de louer des logements hors de prix. Confrontés à une baisse de la demande, les propriétaires se verront donc dans l’obligation de baisser les loyers, sous peine de voir fuir les locataires. Une mesure radicale qui ne manquerait pas de susciter une levée de boucliers à la fois des étudiants dans un premier temps, et des locataires dans un second temps.

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